Première

SPENSER CONFIDENTI­AL

Un polar bostonnien adapté d’une série de best-sellers, avec Mark Wahlberg et Alan Arkin. Efficace. Musclé. Divertissa­nt.

- GG

Un film de guerre (Du sang et des larmes), un film catastroph­e (Deepwater), un western contempora­in (Traque à Boston), un film d’action concept (22 Miles) et maintenant un detective movie. Spenser Confidenti­al est la nouvelle collaborat­ion entre Mark Wahlberg et Peter Berg et, comme souvent, on y retrouve la ville de Boston, du gros son (Neil Diamond, Ben E. King ou Nico Vega) et une mise en scène coup de poing. Cette fois-ci, Wahlberg incarne Spenser, un ancien flic qui sort de taule et se retrouve au coeur d’une enquête impliquant des trafiquant­s de drogue, des flics corrompus et la mafia irlandaise... Aidé d’un jeune boxeur, d’un vieux mentor (Alan Arkin) et de sa petite amie hystérique, Spenser, le coeur sur la main, va défendre la veuve et l’orphelin. Littéralem­ent. Entre baston, fusillades et courses-poursuites, on appréciera la scène où cinq jeunes racailles défient le héros quinqua courtaud dans un bar à coups de machettes ou, un peu plus tard, un cassage de gueule en règle dans des chiottes par des flics coriaces. C’est proprement fait, gentiment décalé et parfaiteme­nt divertissa­nt. En adaptant un roman de la saga de Robert B. Parker, série néochandle­rienne qui dépoussiér­ait le genre dans les 80s et dont ils gomment les aspects et le réalisme trop sombres, Berg et Wahlberg n’ambitionne­nt rien d’autre. Si Spenser Confidenti­al n’atteint pas les sommets de leur collaborat­ion (Du sang et des larmes ou Traque à Boston) et n’entend même pas révolution­ner le genre du polar bostonnien, il s’impose comme un efficace thriller old school. Par les temps qui courent, c’est déjà bien.

 ??  ?? Winston Duke, Alan Arkin et Mark Wahlberg
Winston Duke, Alan Arkin et Mark Wahlberg

Newspapers in French

Newspapers from France