L’ENFER DU DEVOIR de William Friedkin
Tout petit film, mais grand réalisateur. Pearce y incarne un procureur un peu trop zélé, qui veut faire condamner une légende de l’armée américaine pour avoir ouvert le feu sur une foule.
«Il a fallu que je m’endurcisse sur ce film. William [Friedkin] est un mec super, très drôle et sensible, mais son énergie sur un plateau est extrêmement compliquée à gérer. C’est un cow-boy. Il n’arrêtait pas de crier toute la journée ! J’avais une scène de monologue dans le tribunal, et je savais précisément comment je voulais la jouer.
Il s’est mis à gueuler comme un fou : “Non, non ! Plus vite, plus vite !” (Rires.) Horrible. William adore ne faire qu’une prise et passer à celle d’après. Il m’a dit : “Faut faire comme si c’était du théâtre.” Ouais, mais tu as un mois de répétitions avant ! Je me souviens qu’il m’a briefé sur Tommy Lee Jones : “Ne lui parle pas. Ne l’approche pas.” OK… Je suis resté loin de lui. On a fini par avoir quelques discussions sympathiques, mais je crois que c’est un type qui aime être seul. Le contraire de Samuel L. Jackson.»