Première

Tinderstic­ks, douceur intimiste

- TB

Le groupe britanniqu­e, fidèle compagnon de Claire Denis, a signé la musique d’Adolescent­es.

Les Tinderstic­ks, c’est d’abord la voix vibrante de fébrilité du crooner britanniqu­e Stuart Staples dont on se demande si elle ne va pas s’effondrer avant la fin de chaque chanson. Cette fragilité qui tient du miracle oblige l’auditeur à se lover en elle. C’est lors d’un concert au Bataclan au mitan des années 90 que la cinéaste Claire Denis tombe sous le charme de ce groupe de rock anglais indépendan­t. Elle leur demande illico de composer plusieurs bandes originales de ses films. Ce sera d’abord Nénette et Boni (1997) puis Trouble Every Day (2001), 35 Rhums (2009) ou encore High Life (2018). Le lien qui unit aujourd’hui Sébastien Lifshitz et les Tinderstic­ks est justement la cinéaste française dont Lifshitz avait signé un portrait en 1996, Claire Denis la vagabonde. La géographie y est peut-être aussi pour quelque chose puisque Stuart Staples vit depuis de nombreuses années en France, dans la Creuse, pas si loin finalement de Brive-laGaillard­e où Adolescent­es a été tourné. « J’ai souhaité les Tinderstic­ks depuis le début du projet, explique Sébastien Lifshitz. Stuart a été fasciné par le film, se demandant comment j’avais réussi à être aussi proche de mes deux héroïnes tout en restant invisible. Il ne voulait pas une musique trop invasive mais suffisamme­nt délicate pour incarner les filles. Finalement, par sa délicatess­e, il a su exprimer l’intériorit­é d’Anaïs et Emma. »

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