GUNS AKIMBO
Le nouveau délire de Daniel Radcliffe : se faire greffer des flingues à la place des mains dans ce film d’action/SF irritant et racoleur. Inoffensif.
On le sait, la carrière de Daniel Radcliffe depuis la fin de Harry Potter ressemble à un parcours du combattant : le comédien prend un plaisir masochiste à se salir, se maltraiter, se violenter, bref à étrangler de ses propres mains le corps même du petit héros de Gryffondor. Un peu comme Robert Pattinson qui réclamait des coups de taser dans Cosmopolis de David Cronenberg pour « ressentir quelque chose ». Alors que Pattinson a réussi à attirer de grands noms sur sa personne, quitte à passer à l’arrière-plan (The Lost City of Z), Radcliffe, lui, attend toujours son grand moment et reste pour l’instant dans la zone des séries B où Swiss Army Man – où il joue un cadavre doué de capacités incroyables – apparaît comme l’acmé de sa filmo post-Poudlard. Dernier exploit en date : Guns Akimbo, où l’acteur incarne Miles, un informaticien qui se réveille un matin avec des flingues greffés aux mains. Pas si improbable que cela, donc, dans le CV de notre héros.
Guns Akimbo se déroule dans un futur proche où une organisation criminelle diffuse en streaming des combats à mort : Miles ayant insulté les fans d’un réseau social sanglant nommé Skizm, les criminels le punissent en le forçant à affronter Nix, la terrifiante championne du Skizm. L’amusant postulat punk de départ – des flingues à la place des mains ! – est vite effacé par une réalisation qui aligne tous les tics branchouilles et ringards possibles, et un propos aussi racoleur que douteux : la violence, c’est mal à regarder mais rigolo à filmer. Ça ne valait pas le coup de maltraiter autant Daniel.