Première

TALES FROM THE LOOP

Une étrange rêverie conçue à partir de peintures numériques qui peine parfois à donner du sens à ses belles images.

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Quelques notes de piano mélancoliq­ues qui vous hantent épisode après épisode. Comme un sentiment étrange qui saisit le spectateur, envoûté par la beauté de ces paysages de science-fiction, sublimés par la musique frissonnan­te de l’immense Philip Glass. Tales from the Loop, c’est d’abord de l’émotion brute, provoquée par l’art de Simon Stålenhag, dont les peintures futuristes ont inspiré Nathaniel Halpern, brillant scénariste de Legion. Une promenade irréelle dans une ville étrange, où la population vit au- dessus d’une machine mystique, construite pour déverrouil­ler et explorer les mystères de l’univers. D’où vient- elle ? Comment marche-t- elle ? Et quand ? Les questions se bousculent, mais trouvent rarement des réponses à mesure qu’on s’enfonce dans les méandres de « The Loop ». Plutôt que l’exploratio­n méthodique d’une mythologie ésotérique, Tales from the Loop préfère utiliser ce décor nébuleux pour raconter des histoires humaines fortes, émouvantes, et mâtinées d’une légère touche SF. Une variation originale et pleine de poésie, mais aussi terribleme­nt lente et contemplat­ive. Une oeuvre exigeante qui, à l’instar d’une toile qu’on découvrira­it recoin par recoin, n’existe qu’à travers le sens qu’on veut bien lui donner. u CM

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Duncan Joiner

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