Première

FRANKENWEE­NIE

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TIM BURTON, 2012

C’est une oeuvre clé dans les rapports mouvementé­s de Tim Burton avec la firme aux grandes oreilles qui l’a engagé en 1979, grâce à son film de fin d’études. Le Graal à 21 ans. Mais vite, il déchante face aux contrainte­s exigées pour la création des dessins animés maison. Alors, pour tromper l’ennui, il fabrique ses propres courts. D’abord Vincent. Puis Frankenwee­nie, un Frankenste­in version canine où un gamin tente de ressuscite­r son chien renversé par une voiture. Magie, folie, poésie. Ce Burton-là vous prend par le bout du coeur pour ne plus vous lâcher. Ce sera sa lettre d’adieu à Disney (qu’il quitte après que le studio a refusé de mettre son court en avant-programme de la réédition de Pinocchio) et son ticket d’entrée à la Warner. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Deux ans après avoir renoué avec Disney grâce à Alice au pays des merveilles, Burton ira au bout de son rêve autrefois tué dans l’oeuf, faute de moyens : faire de Frankenwee­nie un long métrage. Un sommet de stop-motion où le cinéaste persiste et signe : l’adulte n’a jamais tué l’enfant en lui. Avec en prime, la voix de Winona Ryder. Un sans-faute.

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