DÉFENDRE JACOB
Un drama judiciaire aux airs de déjà-vu, mais particulièrement bien écrit et incarné avec force par le très charismatique Chris Evans.
Est-il coupable ? La question qui fait vibrer toute bonne série judiciaire résonne avec ardeur dans cette chronique pure et dure qui ravira les amateurs du genre. Cette fois, c’est un ado de 14 ans qui est sur le banc des accusés : Jacob, soupçonné d’avoir poignardé à mort un camarade de classe, un matin, avant d’aller au collège. Tout semble l’accuser, mais son père, procureur parfaitement au fait des rouages de la justice, va se battre comme un beau diable pour prouver son innocence. Mais est-il seulement innocent ? Le doute plane tout au long des 8 épisodes de ce drama minutieux, tiré d’un best-seller écrit par William Landay, ancien procureur qui expose avec méthode les rouages de la machine judiciaire américaine.
Défendre Jacob n’est certes pas révolutionnaire. Elle a ce vilain défaut d’aller exactement là où on l’attend. La lumière bleu pâle qui habille les investigations et les suspicions des parents de Jacob (Chris Evans et Michelle Dockery, très touchants) rajoute aux clichés du récit judiciaire quelque peu éculé. Il n’empêche, la série recèle suffisamment de twists pour nous tenir en haleine de bout en bout. Surtout, chaque père, chaque mère, éprouvera avec douleur les tourments de ces parents qui n’arrivent plus à regarder leur fils dans les yeux, tiraillés par l’ombre du soupçon. Jusqu’où croire en l’innocence de son propre enfant ? CM u