Première

PATTY JENKINS MANU PAYET

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Réalisatri­ce

1 Je crois que notre époque moderne a sous-estimé le besoin humain de communion. Récemment, l’idée fausse que les hommes se seraient mis à vouloir être isolés et à tout avoir à la maison afin de ne plus sortir et de ne plus aller au cinéma s’est propagée. La vérité, c’est que les gens cherchent toujours des moyens de se rassembler, de se retrouver. Ils l’ont toujours fait et, je crois, le feront toujours. On ne va pas soudaineme­nt pouvoir se passer de la communauté. Cela fait à peine quelques semaines que le confinemen­t a commencé et le cinéma me manque déjà, précisémen­t pour cette raison-là. J’aime être dehors, pour vivre collective­ment l’expérience d’un film. C’est pourquoi dès que je pourrais, j’y retournera­is en vitesse. 2 Me perdre dans un film et dans une histoire. Ce n’est jamais pareil quand on est chez soi, ou quand on est distrait par l’extérieur. 3 J’espère Wonder Woman 1984 ! 5 J’en ai plein. Mais l’un des souvenirs de projection les plus forts reste la découverte, enfant, de I love you, je t’aime

[George Roy Hill]. C’est un film oublié, un magnifique tour de France, mais c’est aussi un film d’adulte fait pour les enfants. C’est ma première expérience de cinéma, parce que c’est ce film qui m’a amené à un niveau de sensation et de compréhens­ion où seul le cinéma peut nous élever.

1 La salle de ciné est vraiment l’un des endroits où j’ai grandi. J’ai toujours trouvé qu’elle avait un côté rassurant.

2 Je crois que c’est l’habitude qui me manque. J’y vais quasiment une fois par semaine et j’aime beaucoup y aller seul. C’est ce rituel qui me manque en fait. 3 J’ai hâte d’en découvrir plein... Le Dune de Denis Villeneuve, Police d’Anne Fontaine avec Omar [Sy] et Virginie

Acteur et réalisateu­r

[Efira], le nouveau James Bond, le prochain Nolan, Mon cousin de Jan Kounen où Vincent Lindon revient à la comédie…

4 Près de chez moi le Gaumont Pathé Opéra est en travaux donc il va falloir marcher un peu plus…

5 Mes souvenirs d’enfant et d’adolescent. J’ai vu E.T. en salle, j’avais 6 ou 7 ans. Et puis, il y a eu dans le désordre, Indiana Jones, Piège de cristal, Le Péril

jeune (3 fois au Ritz 3 !), Il y a des

jours et des lunes (2 fois au Cinéma Plaza)… Claque inoubliabl­e devant Greystoke, Retour vers le futur,

Les Doors… Plus récemment, j’ai vécu un vrai moment de cinéma avec Parasite. Je me suis retourné vers la salle (pleine) durant l’une des scènes devenues cultes du film. Je n’ai jamais vu cette expression sur autant de visages à la fois… Les mentons étaient sur les genoux. C’était trop beau à voir !

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