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Les superhéros de Douglas Attal

Le bureau de Douglas Attal s’apparente plus à un repère d’adolescent qu’à l’antre d’un réalisateur. Les affiches de superhéros placardées aux murs encadrent une bibliothèque truffée de comics, mais impeccablement ordonnée. Le fruit de nombreuses années de collection pour ce grand enfant qui s’apprête à sortir son premier long métrage. Avec Comment je suis devenu superhéros, le cinéma français tient enfin son premier film de superhéros. Si l’on met de côté les péripéties rohmériennes d’un surhomme amphibien (Vincent n’a pas d’écailles, déjà avec Vimala Pons), personne n’avait osé transposer le genre en France. Douglas Attal a décidé de tenter le coup en mêlant la tradition yankee du surhomme à la conception française du dialogue et de l’humour. C’est en lisant le roman éponyme de Gérald Bronner que le cinéaste a eu cette idée. Le récit mixait les éléments classiques du Spandex à des réflexions sociologiques sur la perception du héros. Dans cette libre adaptation, Pio Marmaï interprète le lieutenant Moreau, flic dépressif et ex-agent de liaison auprès d’un groupe de superhéros dissous, le Pac Royal. Préoccupé par l’apparition d’une drogue procurant des pouvoirs temporaires, Moreau va raviver ses vieilles amitiés pour en apprendre plus sur son origine. Outre l’influence évidente de Watchmen, la mise en scène, les décors, les costumes ne laissent planer aucun doute : Douglas Attal est obsédé par le genre. Il a ressorti pour nous ses plus précieuses reliques…