IL Y EN AVAIT EU D’AUTRES AVANT LUI
Parce qu’il est adapté du bouquin séminal de Truman Capote, parce qu’il est lui-même une borne esthétique majeure, on a tendance à penser que l’histoire du true crime commence ici, dans la description clinique des meurtres et de la cavale absurdes de Dick Perry et Richard Hickock. C’est oublier d’autres précurseurs, comme Le Génie du mal (Richard Fleischer, 1959), sur la fameuse affaire Leopold et Loeb, qui revendique lui aussi une parenté avec le nouveau journalisme. Et Psychose, bien sûr, en 1960, qui délirait sur le cas Ed Gein et planta dans l’inconscient collectif l’idée que les tueurs fous pouvaient désormais frapper partout, tout le temps, sans raison. Et qu’il allait falloir sérieusement réfléchir à la question.