Laissez-passer

PREMIÈRE N°299 – JANVIER 2002

Tavernier racontait ici la période trouble du cinéma sous l’Occupation et se souvenait avoir eu cette idée en tête depuis un petit moment. « À plusieurs reprises, j’ai envisagé d’évoquer ce sujet. Même si j’ai toujours eu peur de faire un film sur le cinéma car ça ennuie souvent le spectateur. (…)

Au moment de Coup de torchon, j’ai commencé à rédiger un script avec [ Jean] Aurenche sur les rapports entre Jules Berry et son percepteur. C’était une histoire qui se passait en fait avant-guerre, mais que nous souhaitions transposer pendant la guerre. On pensait à Belmondo pour le rôle de Berry mais ça n’a pas marché… Son agent Gérard Lebovici m’avait reçu et je lui avais fait part de mon désir de faire jouer ensemble Belmondo et Rochefort. Réponse de Lebovici : “Non, Belmondo veut être seul au-dessus du titre. Donc il n’est pas question qu’il travaille avec Rochefort.”

Dans ces cas-là, c’est simple : je me casse. »