The Boys Next Door
« Ne tournez pas de films violents, il y a suffisamment de violence dans le monde comme ça ! », lance Penelope Spheeris en intro d’une courte interview en bonus de The Boys Next Door, son film d’exploitation millésime 1984 sur la cavale meurtrière de deux lycéens, qui capture assez brillamment l’atmosphère décadente du L.A. de l’époque. Spheeris, qui, avant d’être la réalisatrice de Wayne’s World, fut une figure phare de la scène punk californienne, s’est donc assagie. Ça ne l’empêche pas de raconter ici des anecdotes marrantes ou franches du collier, sur son producteur margoulin, Sandy Howard, ou son acteur Charlie Sheen, déjà « limite », qu’elle était obligée de surveiller quand sa fille de 14 ans passait dire bonjour sur le plateau. À ses côtés, l’autre tête d’affiche, Maxwell Caulfield, revient placidement sur une carrière tuée dans l’oeuf par le crash de Grease 2, qui devait faire de lui le nouveau Travolta. Soit une petite tranche d’histoire hollywoodienne ordinaire, sans frime, sans amertume non plus. Et qui s’achève par l’évocation du coup de sang du papa, Martin Sheen, qui quitta l’avant-première du film en pestant contre sa violence. « Dommage, conclut Caulfield, The Boys Next Door ferait un bon double programme avec Badlands. » Excellente idée, tiens.
De Penelope Spheeris • Avec Maxwell Caulfield, Charlie Sheen… • Éditeur Carlotta • Bonus • En DVD et Blu-ray le 19 mai