Jean-Pascal Zadi
… vous a donné envie de devenir acteur ?
Pierre Richard est indétrônable dans Le Grand Blond avec une chaussure noire. J’aime quand les comédiens jouent plus avec leurs corps qu’avec leurs vannes. De Funès a aussi été un modèle, tous ses films sont cultes. Sinon, L’As des as… Quand j’étais jeune, Belmondo était plus important pour moi que Michael Jackson. (Rires.)
… devrait être envoyé aux extraterrestres pour établir un contact ?
La Grande Bellezza, une oeuvre d’une rare beauté qui me touche beaucoup sans que je sache trop pourquoi. Cet homme déambulant dans la ville la nuit, qui fait la teuf tout en étant conscient d’être passé à côté de sa vie… C’est beau. Les aliens verraient que même si nous, humains, sommes un peu des connards, on est capables de faire de belles choses.
… est « carrément craignos » ?
Pour moi, le « craignos » ce sont Les Démons de Jésus ou Louise Michel qui magnifient le côté cassos. On y montre une France que l’on voit peu, pour ainsi dire jamais. On a de l’amour pour ces personnages de losers magnifiques, jamais de jugement ou de foutage de gueule. C’est la culture populaire dans toute sa splendeur.
… ne fait rire que vous ?
Camping… Pour moi, c’est un classique de la comédie et je suis sérieux. Mais le premier film, hein ! Je viens de Caen, je vois très bien le comportement des Parigots qui viennent en vacances et méprisent les gens d’ici. Dans le film, on valorise vraiment les provinciaux et Dubosc est au sommet de son art. On voit qu’il connaît bien l’univers du camping. Par contre, le 2 est nul de chez nul.
… vous a été interdit étant petit mais que vous avez regardé en cachette ?
À 13 ans, ma mère m’a empêché de voir L’Exorciste car c’était hardcore, notamment par rapport à la religion. Forcément, avec des potes, au collège, on a chopé la VHS pour le regarder un mercredi après-midi les volets fermés. On a flippé car on savait que dans certaines cultures, l’exorcisme existe vraiment. Résultat ? J’ai perdu le sommeil pendant quinze jours, j’aurais dû écouter ma mère.