PRINCESSE DRAGON
Drôle, fun et racé : un joli conte de fantasy qui tombe à pic, même si ses influences sont un poil trop visibles.
Ça commence comme un conte de fées un peu trop à l’ancienne : un grand dragon majestueux qui dort sur un tas de pièces d’or se lamente de ne pas avoir d’enfants. Même dans le monde médiéval-fantastique des contes, l’injonction sociétale de la parentalité fait des ravages. Le dragon fait un pacte tordu avec une sorcière-grenouille (une adorable magicienne nommée Sorcenouille, on valide) qui lui donne trois petits : Zéphyr, Croc... et Poil, une enfant humano-draconique un peu bizarre. Mais le dragon doit payer sa dette à Sorcenouille, et abandonne Poil, qui se liera d’amitié avec Princesse, une jeune fille se languissant dans le grand château de ses parents. L’aventure commence. En moins de 80 minutes, voilà un très joli film d’animation issu du studio Ankama ( Mutafukaz, le film qu’on se rappelle avoir aimé malgré ses défauts) qui parvient à synthétiser de belles références visuelles et narratives. Même si les puristes – on plaide coupables – grogneront forcément face aux emprunts parfois un peu soulignés (le film aurait pu s’appeler Mononoké Raiponce des neiges qu’on n’aurait pas cligné de l’oeil), il est très difficile de résister au souffle épique et coloré de Princesse Dragon, à ses décors superbes et son mélange d’humour et d’action fort bien dosé. Face à la concurrence et ses productions « pour toute la famille », qui ont tendance à ressembler de plus en plus à d’interminables redites de deux heures ou plus, Princesse Dragon est on fire, comme disent les jeunes.
ALLEZ-Y SI VOUS AVEZ AIMÉ PrincesseMononoké (1997), Raiponce (2010), LaReinedesneiges (2013)
Pays France • De Jean-Jacques Denis & Anthony Roux • Animation • Durée 1 h 14