RYUSUKE HAMAGUCHI 4 EN FILMS
Retour sur quatre moments clés de la carrière du cinéaste japonais.
Senses (2015)
Si Ryusuke Hamaguchi a signé son premier long métrage, Like nothing happened, en 2003, il faut attendre 2018 pour que soit distribué dans les salles françaises l’un de ses films, le sixième de sa carrière, trois ans après sa sortie japonaise ! Une magistrale fresque chorale de 5 h 17, où plane l’ombre de Cassavetes, sur quatre amies d’enfance dont les vies vacillent au passage de la quarantaine.
Asako I & II (2018)
Ryusuke Hamaguchi décroche sa première sélection dans la compétition cannoise avec ce conte fantastique aux accents rohmériens. L’histoire d’une jeune femme qui, deux ans après la disparition soudaine du premier grand amour de sa vie, tombe sous le charme d’un jeune homme qui lui ressemble trait pour trait. Un grand film sur l’obsession amoureuse.
Drive my car (2021)
Le game changer. Hamaguchi adapte une nouvelle de Murakami centrée sur un metteur en scène de théâtre qui accepte de monter Oncle Vania dans un festival à Hiroshima, alors qu’il peine à se remettre du deuil de sa femme. Le film enthousiasme les festivaliers cannois (avec un prix du scénario à la clé) et décroche une double nomination aux Oscars 2022. Trois heures de grâce absolue.
Contes du hasard et autres fantaisies (2021)
Récompensé d’un Grand Prix du jury à la Berlinale 2021, Hamaguchi s’essaie pour la première fois au format court et réunit en un seul film trois histoires mettant en scène trois femmes confrontées soudainement au retour d’un amour passé. La délicatesse chevillée au corps, il s’inscrit avec superbe une fois encore dans les pas d’Éric Rohmer.