Première

Une sortie nationale pour RRR !

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On ne cesse de vous le répéter dans ces pages : jamais le divertisse­ment n’a été aussi mondialisé. Il suffit d’un abonnement à 12 euros pour se gaver aussi bien de k- dramas que de films Bollywood des années 2000 ou de telenovela­s argentines. L’esprit ouvert par la grâce de la 5G et de Ted Sarandos, on parie quand même que vous n’êtes pas allé voir RRR en salles. Hein ? Quoi, le machin préhistori­que avec les Robin des Bois ? Mais non, voyons, le nouveau blockbuste­r épique venu d’Inde, signé du réalisateu­r de l’exceptionn­el La Légende de Baahubali (en deux parties, s’il vous plaît), dont on vous a rebattu les oreilles il y a déjà six ans.

RRR (pour Rise – Revolt – Roar), c’est 3 h 10 de très grand spectacle où maître Rajamouli orchestre le combat de révolution­naires indiens dans les années 20… Comme ses triomphaux cousins chinois (rappel : le 2e plus gros hit ciné mondial de 2021 est coréalisé par Tsui Hark), tout ceci met à l’amende clairement, d’un point de vue pyrotechni­que, nos épisodes du MCU pas super bien fagotés. De fait, on rêve d’un monde où la trajectoir­e en salles françaises d’un RRR s’alignerait sur celle de ses supercopai­ns yankees, ceux qui font régulièrem­ent la couv de Première. Mais voilà, RRR a fait

l’objet d’un cycle de distributi­on très spécifique, événementi­el, qui cible directemen­t son public (c’est-à-dire la diaspora indienne et les geeks). Donc pas de projection de presse (les distribute­urs n’en voient pas l’intérêt) et pas de version française (mais trois langues au choix : hindi, telugu et tamoul). La preuve que ça peut changer : RRR a trouvé son chemin à travers une soixantain­e de salles hexagonale­s (beaucoup mieux que Baahubali), se frayant même un chemin jusqu’au très chic MK2 Bibliothèq­ue. u

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