Première

La bande des quatre

Les nouveaux mousquetai­res ce sont eux ! Entre deux combats à l’épée et des chevauchée­s en forêt, rencontre dans la boue avec d’Artagnan, Athos, Aramis et Porthos.

- U PAR THOMAS BAUREZ

D’Artagnan FRANÇOIS CIVIL

En sortant de mon premier rendez-vous avec Dimitri Rassam, je me suis dit : “Ça ne se fera jamais !” Il me parlait déjà de plans-séquences incroyable­s, de drones, de reconstitu­tions, d’un diptyque… Tout me paraissait énorme ! J’étais évidemment excité. Jouer d’Artagnan, c’est fabuleux, c’est un personnage qui nous rattache à l’enfance. Il est la porte d’entrée vers les mousquetai­res, c’est le jeune gars qui arrive de Gascogne et débarque à Paris, les yeux ébahis. C’est presque un héros balzacien, une figure imposée du roman français. Il fallait donc que je garde une forme d’innocence, qui s’atténuera au fur et à mesure. D’Artagnan se retrouve au milieu d’une bande déjà existante, mais il est accepté tout de suite. La rencontre avec les autres acteurs s’est faite durant la préparatio­n. Si je connaissai­s Pio [Marmaï], je n’avais jamais rencontré Romain [Duris] et Vincent [Cassel]. Nous avons été réunis la première fois lors d’un cours d’escrime. C’était dingue, j’avais devant moi Vinz de La Haine et Tomasi du Péril jeune ! Je m’étais fait une montagne de cette rencontre, un peu comme on va à un date et qu’on cherche à ne pas décevoir, à paraître cool. Bon, en réalité, en un claquement de doigts, le truc opère. Sur un projet comme celui-là, une ligne de scénario correspond parfois à une semaine de tournage. On se retrouve dans des décors immenses. Le souffle épique se niche jusque dans les arrière-plans. Un serpentin de fumée de 400 mètres de long qui diffuse de la brume en permanence, toutes ces tentes… On croit à tout. C’est Woodstock ! (Rires.) Le travail d’écriture des scénariste­s joue dans le dynamisme de l’ensemble. Alexandre

[de la Patellière] et Matthieu [Delaporte] étaient très présents en amont du tournage. Je me souviens d’un rendezvous avec eux. Avec Martin [Bourboulon], nous leur posions des questions comme des mômes de 5 ans…

Les enjeux de cette histoire sont imbriqués les uns dans les autres, certains événements en expliquent d’autres qui feront surface beaucoup plus tard. Encore aujourd’hui, après plusieurs semaines de tournage, lorsqu’on m’appelle par le nom de mon personnage, ça me fait tout drôle. “D’Artagnan ?” “Oui, c’est moi !” »

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