Charlotte DANS PREMIÈRE
Retour sur ses apparitions dans notre magazine au fil des années 80.
Le premier article DÉCEMBRE 1985 (N°106)
Sandrine Bonnaire fait pour Sans toit, ni loi la couverture de ce numéro qui célèbre L’Effrontée, « le plus beau film de Claude Miller ». Dans une longue interview, ce dernier explique qu’il a largement écrit le scénario avec Charlotte Gainsbourg en tête après l’avoir vue dans Paroles et Musique et que si Jane Birkin et Serge Gainsbourg avaient refusé qu’elle fasse le film, il l’aurait abandonné. Mais ce numéro marque aussi la première apparition de Charlotte Gainsbourg dans nos colonnes. Un portrait d’une page où Christophe d’Yvoire explique que « sa performance dans L’Effrontée est d’autant plus étonnante que lorsqu’on la rencontre, elle fait preuve d’une timidité sidérante à mille lieues de son personnage du film ». Au point qu’elle a tenu à ce que son réalisateur soit à ses côtés durant l’interview pour la rassurer.
Charlotte vue par son père DÉCEMBRE 1986 (N°117)
Première n’a vu que 40 minutes de Charlotte For Ever qui sort une semaine avant un 17 décembre de folie où débarquent en salles Le Nom de la rose, Les Fugitifs et La Folle Journée de Ferris Bueller. Mais Christophe d’Yvoire, toujours, est allé rencontrer Serge Gainsbourg alors encore en plein mixage de son film. Un entretien d’une page où il raconte pourquoi il a choisi sa propre fille pour jouer à ses côtés cette histoire d’amour-passion entre un père et sa fille : « J’ai vu le film d’Untel, U majuscule, et j’avais trouvé Charlotte pas dégueulasse. Ça m’a suffi. Je l’ai engagée pour sa gestuelle, pour sa voix, pour ses yeux, pour sa photogénie. Je suis sans pitié sur le casting. Quand j’ai eu l’idée de Lemon Incest, j’ai fait des essais avec elle. Si elle n’avait pas été à la hauteur, je ne l’aurais pas fait… Jamais. »
La première couverture JANVIER 1989 (N°142)
« Vivement Charlotte ! » s’inscrit en grand sur la couverture du premier numéro de 1989 qui dresse le bilan de l’année ciné écoulée et fait son top 10 de ses films préférés avec en tête
Camille Claudel, Bird… et La Petite Voleuse. Ce sont précisément ses retrouvailles avec Claude Miller qui valent à Charlotte Gainsbourg cette couv. Au programme : le regard que pose sur elle le cinéaste, mais aussi Jane Birkin, Jean-Claude Brialy et Elie Chouraqui. Et une interview de deux pages de « l’adolescente la plus célèbre de France » où Stella Molitor explique que « pour la capter, il faut écouter ses silences, lire ses expressions et sentir son immense discrétion ». Tout en timidité, Charlotte se dévoile malgré tout un petit peu : « Je crois qu’aujourd’hui j’ai plus de plaisir à jouer. Avant, mon plaisir, c’était d’être sur le plateau. Maintenant j’ai envie de bien faire. C’est devenu plus important pour moi et, donc, je suis plus exigeante. »