MOM AND DAD
Nicolas Cage disjoncte et se transforme en papa psychopathe dans un petit film d’horreur réellement amusant.
L’idée de départ est originale pour un film d’horreur : un signal télé pirate le cerveau des adultes d’une banlieue bourgeoise, qui se mettent à péter les plombs et massacrer leurs enfants. Un pompage assumé de La Nuit des fous vivants de Romero, qui exacerbe les pulsions de mort des parents face à leur progéniture insolente et feignasse. Avec son binôme Mark Neveldine, le réalisateur Brian Taylor avait tourné les deux frappants Hyper Tension avec Jason Statham et l’efficace Ultimate Game avec Gerard Butler, sans oublier le mal-aimé Ghost Rider : L’Esprit de vengeance. Depuis, les deux hommes ont suivi leur voie séparément. Neveldine est parti faire en solo le film d’exorcisme nullissime Les Dossiers secrets du Vatican avec Michael Peña ; et Taylor a tourné de son côté ce très sympathique Mom and Dad en gardant leur ghost rider Nicolas Cage pour lui tout seul. Shooté avec une vulgarité constante mais très excitante, s’ouvrant sur Yesterday When I Was Young (la reprise anglaise d’Hier encore de Charles Aznavour) par Dusty Springfield, poussant jusqu’au bout son concept gentiment pervers de « slasherisation » de la haine des parents envers les enfants, Mom and Dad est réellement amusant. Le film offre évidemment à Nicolas Cage quelques bonnes scènes de folie bien calibrées dont il a, seul au monde, le secret. Mais dans le même genre, en maman psychopathe, Selma Blair n’est pas mal non plus.