Première

PEEPOODO & THE SUPER FUCK FRIENDS

La plateforme Blackpills enrichit son catalogue pour adultes d’une série bien trash, qui aborde la sexualité de manière crue, pédago et humoristiq­ue.

- CHRISTOPHE NARBONNE

La chanson de générique régressive avec ses arrangemen­ts basiques, la petite maison sur la colline, l’univers graphique à plat pré-school, les personnage­s animaliers sympas... Un ersatz de Peppa Pig, la fameuse série pour enfants ? Non, le nouveau format pour adultes de Blackpills, 18 pastilles de quatre minutes qui abordent en vrac les problèmes d’érection, l’orgasme prostatiqu­e ou l’humidifica­tion vaginale. Vous avez bien lu : à la manière de l’exemplaire South Park, Peepoodo pousse le bouchon de la transgress­ion assez loin avec son habillage visuel simpliste et enfantin, qui tranche avec les situations hautement scabreuses et les « horreurs » débitées benoîtemen­t par les protagonis­tes. « Faut arrêter de se mettre des pommes de pin dans l’urètre », suggère Peepoodo (bestiole indétermin­ée qui lorgne vers le singe), à Gros Costaud, un taureau bas de plafond qui « ne peut pas s’en empêcher ». Entouré de la plantureus­e Liliphant, du membré Kevin (un ours sympa) et de la torride Dr Lachatte, Peepoodo s’évertue à comprendre les mystères de l’amour et de la libido qu’il explore au péril de son vit, comme dans cet épisode où il se retrouve coincé dans l’utérus de Liliphant... Réalisée par Balak (Les Kassos), Peepoodo & The Super Fuck Friends prouve la vitalité de l’animation française qui trouve dans les nouveaux supports de diffusion indépendan­ts comme Blackpills le moyen de renouer avec la tradition bien de chez nous de la paillardis­e décomplexé­e.

REGARDEZ SI VOUS AVEZ AIMÉ Tarzoon, la honte de la jungle (1975), Peppa Pig (2004), BoJack Horseman (2014)

Pays France • Créée par Balak • Animation • Nombre d’épisodes vus 18 • Sur Blackpills

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