Sillage nomade
La nouvelle eau de toilette pour homme de Dior bouscule les habitudes et invente une façon aérienne de se parfumer.
Sa forme allongée en aluminium noir dissimule entièrement le jus. Au premier regard, le flacon ne ressemble en rien à celui d’une eau de toilette. En main, il est d’une légèreté déroutante. Actionné, son vaporisateur libère une large brume inhabituelle. Sauvage Very Cool Spray, la nouvelle eau de toilette fraîche pour homme de Dior, étonne et détonne : là où une fragrance classique se vaporise plusieurs fois sur des zones ciblées, celui-ci propose littéralement d’« entrer » dans un nuage parfumé. Le spray, diffusé en continu (même à l’envers), incite à éloigner le bras dans un mouvement presque désinvolte, hors de contrôle. La première fois, la sensation est un peu troublante tant elle change de la gestuelle habituelle.
À l’origine de ce nouveau geste ? Une prouesse technique : à chaque utilisation, l’eau de toilette, protégée de la lumière dans une poche souple, se comprime grâce à l’air qui l’enserre. Celui-ci propulse le liquide de façon naturelle : ni gaz ni air ne se mélangent au jus. Un procédé tellement innovant qu’il a incité son créateur, François Demachy, à revoir la formule de cette version nomade de l’eau de toilette sortie cet hiver. « La puissance inédite de la microdiffusion a été déterminante dans le travail olfactif », confirme-t-il. Fidèle au sillage frais et puissant de Sauvage, le parfumeur a insufflé à cette version printanière une légèreté nouvelle, comme une invitation à la liberté : « J’ai voulu en dégager l’ossature, l’essentiel, pour faire de cette recherche de légèreté et de fraîcheur une signature forte », explique-t-il. Ainsi, les agrumes, stars de l’eau de toilette, sont plus expressifs : la bergamote de Calabre s’impose comme une bourrasque de fraîcheur, à laquelle s’ajoutent la vitalité du pamplemousse et la sensation de propre du lavandin.
En inventant une nouvelle gestuelle, Sauvage Very Cool Spray libère aussi d’une utilisation classique. Nomade et robuste, le produit s’emporte en dehors de la salle de bains. À l’image de son égérie, l’acteur Johnny Depp, il bourlingue hors des sentiers battus.