Boire un café et acheter la déco
“Ici, tout est à vendre sauf Java, notre fille”, s’amuse Léa
Dominguez. Il y a six mois, avec son mari, Tom Lecointe, ils ont ouvert Flea (photo ci-contre), café-brocante, niché dans un ancien atelier des puces de Saint-Ouen. Vous vous y régalez de cookies aux chunks (grosses pépites de chocolat) faits maison et d’un café Lomi (un artisan torréfacteur), tout en chinant la vaisselle vintage dans laquelle ils sont servis, ou le canapé et ses plaids marocains sur lesquels vous êtes confortablement assis. « L’idée était de créer un lieu évolutif, qui peut changer au gré de nos envies et des saisons », précise Léa, inspirée par ses nombreux voyages en Australie, aux États-Unis… Mais ce sont surtout les cafés-brocantes de Buenos Aires qui la séduisent. « Souvent tenus par des familles entières dans une ambiance “comme à la maison”, il en émane une vraie douceur de vivre », remarquet-elle. Même esprit chez Les Beaux Gamins. « Vous pouvez même acheter notre comptoir ! » propose Pierre, passionné de brocante, qui a créé ce troquet parisien dans le XVIIe arrondissement avec Vincent et Kévin. Chez eux, vous sirotez un verre en grignotant des charcuteries de qualité, l’oeil rivé sur la petite table rétro qui irait si bien dans votre salon. Le Grand Marché Stalingrad (ex-La Rotonde, Paris XIXe), imaginé par Renaud Barillet, de La Bellevilloise, regroupe à la fois une galerie d’art, un fleuriste, une épicerie, une terrassebar, un concept store de meubles design et une trattoria de spécialités corses. Là encore, vous pouvez acheter la fourchette ou la table… Ces lieux hybrides, conçus comme des espaces de vie, se multiplient autant à Paris qu’en province. Une atmosphère idéale pour chiner, piocher des idées déco, s’inspirer d’objets qui invitent au voyage et partager un moment entre amis.