S’entraîner à la pratique du sourire, avec Thich Nhat Hanh
Le but : atteindre un état émotionnel positif en quelques minutes.
L’efficacité de cet exercice a été validée par les neurosciences et la psychologie comportementale et cognitive. Adopter de manière volontariste un comportement ou une croyance positive, alors même que l’on se sent découragé, triste ou préoccupé, a le pouvoir de nous faire changer radicalement notre humeur, notre état d’esprit.
La prescription : à pratiquer chaque fois que l’on sent son humeur s’enliser, son esprit tourner en boucle sur des scénarios négatifs.
Laissons la parole à Thich Nhat Hanh : « Concernant l’exercice qui consiste à répéter “inspirant, je souris”, certains pourraient se poser cette question : “Pourquoi sourirais-je puisque je ne ressens aucune joie ?” À quoi je répondrais : “Sourire est une pratique.” Votre visage compte plus de trois cents muscles, or la colère ou la peur provoquent des tensions musculaires. Et ces tensions créent une sensation de dureté. Mais si vous inspirez correctement et apprenez à sourire, ces tensions disparaîtront – c’est ce que j’appelle pratiquer “le yoga de la bouche”.
Faites du sourire un exercice. Inspirez et expirez, sans plus – les tensions se dissiperont et vous vous sentirez beaucoup mieux. La joie engendre le sourire. Et le sourire engendre la détente, le calme et la joie. Pour sourire, je n’attends pas de ressentir de joie ; le sentiment de joie peut très bien naître plus tard. Étant seul dans ma chambre plongée dans l’obscurité, je me souris. Je le fais par bienveillance envers moi-même, pour bien prendre soin de moi, pour me donner de l’amour. Je sais que si je ne peux pas prendre soin de moi, je ne pourrai pas prendre soin d’autrui. »