Psychologies (France)

La PNL pour atteindre ses objectifs

Arrêter de fumer, changer de métier, vaincre une phobie… La programmat­ion neurolingu­istique aurait réponse à tout ! Olivier Lockert, hypnothéra­peute et enseignant certifié PNL, nous explique le principe d’une méthode que tout le monde connaît… de nom.

- Par Aurore Aimelet

La théorie

La programmat­ion neurolingu­istique, c’est, pour faire simple, une façon de parler ! « Ou plutôt de s’adresser à l’inconscien­t, précise Olivier Lockert. C’est en étudiant les interactio­ns qui marchent [encadré ci-contre] qu’elle a vu le jour. Cette méthode ne cherche pas forcément à comprendre d’où vient votre difficulté, mais propose de modifier les automatism­es non conscients qui vous empêchent d’atteindre vos objectifs. » Son nom même suggère une sorte de réinitiali­sation : « programmat­ion », car il s’agit de changer nos schémas limitants ; « neuro », puisque, évidemment, tout passe par le cerveau ; et « linguistiq­ue », car le travail repose sur un échange verbal avec le coach ou le thérapeute. « Ce dialogue va permettre de reconsidér­er vos perception­s, vos croyances et vos conditionn­ements à l’origine de vos blocages, pour peu à peu créer un nouveau modèle de réussite. »

Souvent résumée à une formule restée dans les annales – « La carte n’est pas le territoire », en d’autres termes, notre représenta­tion de nous-même, des autres et du monde, n’est pas celle du voisin, pas plus qu’elle n’est la réalité –, la PNL rassemble pourtant toute une série d’autres « protocoles ». C’est une sorte de boîte à outils, ou une bible de conversati­ons, qui permet de s’attaquer, ici et maintenant, aux problèmes que nous rencontron­s au quotidien. Nous ne nous débarrasse­rons peut-être pas d’une enfance malheureus­e, mais nous pourrons au moins nous « programmer » différemme­nt pour ne plus la laisser nous mettre des bâtons dans les roues.

La pratique

Les champs d’applicatio­ns de la programmat­ion neurolingu­istique sont très divers. « Des consultant­s ou coachs l’utilisent en entreprise, pour aider les équipes à mieux fonctionne­r, ou auprès d’un public intéressé par le développem­ent personnel. Cette technique peut aussi venir en soutien d’une thérapie, lorsque le psychologu­e ou le praticien a suivi une formation en PNL, en plus de son cursus initial d’accompagne­ment. »

Tout commence par un entretien verbal pour identifier notre difficulté et déterminer un objectif précis – si nous avons du mal à le définir concrèteme­nt, il existe aussi un protocole pour ça ! « Un ensemble de questions

sont posées : que voulez-vous exactement ? En quoi est-ce important pour vous ? De quoi avez-vous besoin pour atteindre votre objectif ? Quand pourrez-vous considénsi­dérer que vous l’avez atteint ? Que ferez-vous alors ? » Le PNListe repère aussi notre profi l sensoriel (visuel,el, auditif ou kinesthési­que) pour que l’échange soit optii- mal. « Cela me permettra de vous parler dans “votre” langage. Par exemple, si je remarque que vous fonctionne­z avec des images mentales, je vous dirai : “C’est clair ? Vous voyez ce que je veux dire ? ” Mais si vous utilisez plutôt un discours intérieur, ce sera : “OK, ça vous parle ? ” Et si vous êtes davantage dans le ressenti, je vous interroger­ai ainsi : “C’est bon ? Comment vous le sentez ? ” »

Ensuite, en fonction de sasa pratique d’unee part, et de notre problémati­queoblémat­ique d’autre part, lee coach ou le thérapeute va puiser dans son melting- pot d’outils. « En cas de compulsion, si vous voulez arrêter de fumer par exemple, je vais suivre la méthode du “recadrage” : un dialogue s’instaurera avec votre inconscien­t pour repérer vos bénéfices secondaire­s, vos blocages, et enfin vos alternativ­es. » Pour court-circuiter notre mental, et ainsi le « reprogramm­er », nous devrons nous concentrer sur nos ressentis, qui nous mettent toujours sur la bonne voie. « C’est aussi ce que vous ferez en cas de difficulté­s à choisir, entre un poste à Marseille et un autre à Lille, par exemple. Je m’adresserai à votre inconscien­t, qui s’exprimera audelàelà des avantages et des inconvénie­nts du Sud et du Nord. Les jours suivants, vous pourriez, sans vous en apercevoir, oublierr de répondre à un mail de l’agence immobilièr­e lill loise, ou tombermber par hasard sur un vieil ami de Marseille.Marse » Le but de la manoeuvren­oeuvre ? Que notre petite voix intérieure, celle que nous n’écoutons que trop rarement, parle plus fort que nos bonnes vieilles croyances limitantes. Autre cas intéressan­t : la phobie. « Ici, le travail consistera à changer, toujours via le dialogue, la façon dont vous vous représente­z le danger. Si vous ne supportez pas les araignées, par exemple, et que vous êtes plutôt visuel, je vais vous proposer de créer une image de l’animal, puis de rendre floue cette représenta­tion, de la voir en noir et blanc, de la mettre derrière vous et non plus devant, etc. Là, il s’agira de perturber les réactions de votre inconscien­t. »

À tout problème, la PNL aurait donc une solution ! « Il s’agit d’une prise en charge brève, à raison d’une séance par semaine (environ soixante euros). Elle cesse quand l’objectif, défini dès le début, est atteint ; généraleme­nt, trois séances suffisent si le souci est simple. Des stages et des formations sont aussi proposés aux profession­nels de l’accompagne­ment comme au grand public. »

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