Psychologies (France)

Petit manuel de savoir-vivre

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LES PRÉSENTATI­ONS

Quand on rencontre un client pour la première fois, il est correct de faire suivre le « Bonjour » par « madame » ou « monsieur », sans citer le nom de famille. À oublier, le « messieurs-dames » !

Pour vous annoncer, y compris au téléphone, énoncez simplement votre prénom et votre nom ( jamais l’inverse) ainsi que votre fonction. On ne claironne pas « Enchanté » au premier contact, préférez : « Je suis ravi de faire votre connaissan­ce. »

On présente toujours la personne la plus jeune à la plus âgée, un homme à une femme, sauf s’il est son supérieur hiérarchiq­ue.

Si vous prenez l’ascenseur et que vous êtes un homme, laissez passer les femmes et les personnes plus âgées. Mais prenez les devants dans les escaliers !

Vous prenez congé ? Pas de

« Au plaisir » ou « Bon courage », contentez-vous d’un : « Au revoir madame/monsieur (ou le prénom). J’étais heureux de vous rencontrer. »

À L ORAL

Méfiez-vous des tics de langage

(« Y a pas de souci »,

« C’est clair », « J’ai envie de dire », « Au jour d’aujourd’hui »).

On dit : « J’habite à Paris » (et non « sur Paris ») ; « Mon mari », « Ma femme » (et non « Mon époux », « Mon épouse ») ; « Parfois » (et non « Des fois »), « Je rapporte le dossier » (et non « Je ramène le dossier »)…

Par respect pour votre interlocut­eur, bannissez également de votre conversati­on les mots trop techniques et les anglicisme­s

( « deadline » au lieu de « délai »).

Quant au tutoiement, vous ne l’adopterez que si c’est la règle dans l’entreprise, ou bien si le client ou votre supérieur hiérarchiq­ue vous le demande. Même avec un stagiaire, le vouvoiemen­t est de rigueur. Réserver sa courtoisie aux « gens importants » et se lâcher avec le « petit personnel » est une faute d’éducation !

À L ÉCRIT

Finissez une lettre officielle par : « Veuillez agréer/Je vous prie d’agréer, l’expression de ma parfaite considérat­ion/de mon amical souvenir/de mes sentiments distingués. » Un homme qui s’adresse à une femme lui témoignera

nd de son « profond respect » (pas de sentiment !). On évite toujours le « Bien à vous » et le « Sincèremen­t » !

Pour un simple courriel, on fera attention à soigner l’objet du mail, à privilégie­r le « Monsieur » ou le « Madame » si vous ne connaissez pas la personne, ou un « Bonjour » suivi du prénom si c’est moins formel, et de conclure par un

« (Très) cordialeme­nt ». Pensez aussi à rédiger. Sans oublier, bien sûr, de soigner l’orthograph­e (surtout du nom de famille !). Pas de merci d’avance : je te remercie/vous remercie (pas d’injonction).

LORS D UN DÉJEUNER PROFESSION­NEL

On ne « mange » pas, on

« déjeune » ! Au début du repas, évitez le « Bon appétit » ou le « Santé », que l’on prend à tort pour de la bonne éducation. Reprendre son interlocut­eur étant la pire des goujaterie­s, répondez simplement : « Merci, vous aussi ! »

Une envie pressante, un coup de fil à passer ? Levez-vous discrèteme­nt : « Je vous prie de m’excuser/Excusezmoi (et non “Je m’excuse”), je vais devoir m’absenter quelques instants. »

Votre convive commande entrée, plat et dessert ? La bienséance exige que vous fassiez de même.

Entre deux bouchées, on pose ses couverts en biais dans l’assiette, et une fois le plat terminé, en parallèle à l’intérieur. On porte sa fourchette ou son verre à la bouche, et non l’inverse. Attention, le verre à pied ne se tient pas par le pied, mais par le galbe.

Évitez aussi de monopolise­r la conversati­on, de raconter votre vie ou de parler politique.

Les réflexes à fuir : mélanger le contenu de l’assiette et la saucer, étaler le beurre sur le pain, poser sa main sur le verre pour refuser le vin, découper la salade (plutôt plier les feuilles), retourner son smartphone sur la table (à garder dans la poche)…

Enfin, régler l’addition à la réception devrait toujours ressembler à un film en accéléré !

POUR REMERCIER, INVITER, FÉLICITER…

En cas d’événement particulie­r (mariage, naissance, promotion) ou pour les voeux, on n’hésite pas à renouer avec la carte de visite, écrite à la troisième personne sans la signer, en barrant prénom et nom.

Pour adresser ses condoléanc­es ou sa sympathie à un collègue en cas de situation difficile, la lettre (cachetée et déposée discrèteme­nt sur son bureau) est plus appropriée.

Pour inviter un client à déjeuner, ou le remercier, mieux vaut décrocher son téléphone ! Un effort remarqué.

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