Les pères à la fête
Bien que l’habit ne fasse pas (forcément) le moine, on peut avoir non seulement la tête de l’emploi, mais aussi celle de son prénom. C’est en tout cas la conclusion d’une étude universitaire sérieuse1, qui a mobilisé des centaines de cobayes en France et en Israël. Face à un mur de portraits photos, les participants ont eu pour tâche d’attribuer les prénoms, inscrits sur des fiches, aux visages. Le pourcentage des bonnes attributions a varié, selon les groupes, de 25 à 40 %, tandis que l’expérience menée par ordinateur, selon un processus aléatoire, a obtenu un score bien inférieur (de 20 à 25 %). L’expérience a montré que les stéréotypes culturels (génération, origine sociale ou ethnique), conscients ou inconscients, associés aux prénoms justifiaient les choix des participants, et que, donc, pour une bonne part, ils étaient fondés. 1. Journal of Personality and Social Psychology, février 2017.