Pourquoi consulter un sexologue
LE TCHAT
psychanalyste et sexothérapeute, était notre invitée sur Psychologies.com. Problèmes fonctionnels, difficultés relationnelles… Au cours d’un tchat en direct, elle a répondu à de nombreuses interrogations d’internautes. Nous publions les meilleurs moments de cet échange.
CATHERINE BLANC : Bonjour à toutes et à tous. Mes petits doigts sont sur mon clavier, me voilà prête à répondre à vos questions…
GABRIELLE : Faut-il que le sexologue soit psychologue ou médecin ?
C.B. : Votre question est très intéressante car, en effet, le titre de sexologue prête parfois à confusion. Certains sont médecins, offrant la possibilité d’examens ou de prescriptions médicales ; d’autres ( psychologues, psychanalystes) proposent une compréhension psychique de la problématique. Les psychiatres, eux, peuvent proposer l’une ou l’autre de ces réponses. C’est donc bien le sujet de votre préoccupation qui détermine le spécialiste à consulter. Cela étant, celui ou celle que vous seriez amenée à consulter ne manquerait pas, le cas échéant, de vous réaiguiller vers qui de droit…
DANA : Bonjour, depuis un peu plus d’un an, j’ai des douleurs au moment de l’orgasme. Pourquoi ? Merci.
C.B. : La première des choses à faire est de vérifier auprès de votre gynécologue que vous ne souffrez pas d’endométriose par exemple, que la tension qu’implique l’orgasme exacerberait. Cette hypothèse écartée, il faudrait alors vous pencher sur la compréhension que vous avez de l’orgasme, de son besoin ou de la crainte de le ressentir, de ce qui se joue depuis un an (contrairement au passé ?) avec votre ou vos partenaires, pour comprendre ce qui fait que l’orgasme est douloureux ou perçu comme tel.
LAURIANE : Bonjour, il y a un an, j’ai subi une hystérectomie après un accouchement compliqué. Depuis, ma libido est en chute libre. Est-ce que les consultations peuvent m’aider ?
C.B. : Deux types de consultations sont en effet à envisager pour votre mieux-être. Une première, médicale, pour vous aider à recouvrer votre équilibre hormonal et énergétique, considérablement mis à mal par cette intervention chirurgicale. Une deuxième, psychologique, pour faire paisiblement le deuil de cet utérus, comprendre ce qui s’est joué inconsciemment pour vous, le regard que vous posiez et posez aujourd’hui sur votre féminité, le sens à donner à la sexualité sortie du contexte de procréation… Des questions précieuses pour vous ouvrir d’autres portes, non moins puissamment féminines et érotiques.