Le pain est meilleur quand il est complet
Riche en écorce de blé, mais aussi en vitamines, minéraux et oligoélé
ments, le pain complet a les faveurs des nutritionnistes depuis longtemps. Ses fibres facilitent le transit intestinal et ses sucres complexes ne provoquent pas d’élévation rapide de la glycémie (taux de sucre) dans le sang. Plus récemment, il a été démontré que les céréales complètes, qui diminuent de 30 % le risque de diabète de type 2, préviennent aussi les maladies cardio-vasculaires en limitant le cholestérol. Enfin, le pain complet peut nous aider à compenser notre sous- consommation chronique de fibres. En effet, nous nous contentons de quinze à vingt grammes seulement de fibres par jour, les viandes, graisses et sucres ayant remplacé le pain et les végétaux dans l’alimentation du Français contemporain. Ce déficit en fibres se traduit notamment par une moindre protection contre les cancers colorectaux, mais aussi par un risque aggravé de maladies inflammatoires et de colites infectieuses. Lorsque le microbiote (autrefois appelé flore intestinale) est privé de fibres alimentaires, il « mange » le mucus protégeant les parois du côlon. Que faire ? Sauf en cas d’intolérance au gluten ou de syndrome de l’intestin irritable, une tranche de pain complet ou aux céréales peut compléter utilement notre apport quotidien en fibres. Avec une précaution toutefois : il faut privilégier le pain bio, sinon l’écorce des grains, si bénéfique pour l’intestin, concentre les résidus de pesticides. Sources : université de Trondheim (Norvège) et université médicale du Michigan (États-Unis).