Toutes les familles heureuses d’Hervé Le Tellier
Le titre, évidemment, est à prendre à contre-pied. Hervé Le Tellier entame le récit de son enfance maltraitée ( par une mère névrosée) avec un arbre généalogique qui tient plus du roncier que du chêne : tout y est embrouillé, hérissé d’épines. C’est bien le problème. Exemple : la mère oblige Hervé (9 ans) à écrire au procureur pour prendre le nom de son beau-père… Pas de reconnaissance, non plus : « En trente ans, ni lui ni elle ne lurent un seul de mes livres… » Avec quelle sensibilité, quelle dérision, le romancier décrit l’étroitesse d’esprit familial et la souffrance qui fut la sienne ! JC Lattès, 224 p., 17 €.