Seul au monde

Sébastien Destremau

« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin », s’amuse l’auteur de ce récit (reprenant Woody Allen), arrivé dernier du Vendée Globe 2017, cette terrible course autour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale. C’est pourtant un exploit pour ce quinquagénaire. Le voilà qui raconte sa peur de l’eau et les pépins qui ont ponctué sa course longue de cent vingt-quatre jours. Car plus qu’approcher le point Nemo (le lieu imaginaire le plus éloigné de toute terre émergée), Sébastien Destremau a franchi la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne apaisé. À bord de son bateau, le navigateur s’est retrouvé face à son histoire personnelle. Il a pris le temps de comprendre ses actions passées, de réfléchir à ses petites compromissions, d’interroger sa responsabilité dans les multiples accrocs familiaux. Au terme de cet exploit, sa vie a retrouvé du sens. Une double aventure, racontée avec humour et honnêteté. C. S. XO éditions, 264 p., 19,90 €.