La maladie d’Alzheimer recule
Cinquante mille personnes de plus de 60 ans suivies pendant plus de vingtsept ans et, à l’arrivée, la bonne surprise : le risque de développer une maladie d’Alzheimer ou une autre forme de dégénérescence neuronale s’est réduit de 13 % en dix ans. Telle est la conclusion d’une importante synthèse d’études sur le vieillissement menées aux États-Unis et dans plusieurs pays européens1.
Il y a deux explications à ce meilleur pronostic. D’abord les classes d’âge qui entrent aujourd’hui dans la catégorie senior sont plus éduquées que leurs aînées ; elles disposent donc d’une « réserve cognitive » plus importante qui leur permet de ressentir plus tardivement, voire pas du tout, les pertes de mémoire et autres symptômes intellectuels liés à la maladie. Seconde explication : les facteurs cardio-vasculaires ( hypertension, taux de lipides dans le sang, sédentarité, alimentation de mauvaise qualité, tabagisme…) qui altèrent la vascularisation du cerveau sont de mieux en mieux connus et maîtrisés. Cela signifie donc qu’une bonne hygiène de vie et une utilisation constante de ses neurones peuvent vraiment prévenir la maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés pour une partie de la population.
1. Université Harvard ( États-Unis). À noter, deux cohortes françaises sont incluses dans cette synthèse : l’étude 3C, pour les « trois cités » ( Bordeaux, Dijon et Montpellier), ainsi que l’étude Paquid, qui a suivi 3 777 personnes âgées en Gironde et en Dordogne.