Le syndrome du bon élève
Tendance appliquée, méthodique, toujours à l’heure : vous êtes une personne organisée et fiable. Vous vous faites un point d’honneur à ne jamais décevoir ou faillir. Vous ne comprenez ni les laxistes ni les désinvoltes, et faites leur part de travail lorsque vous avez à collaborer avec eux. Tout plutôt que démériter ! Ce comportement va de pair avec une soumission aux règles, à la hiérarchie. Ce qui se traduit chez vous par un comportement « double face » : vous êtes à la fois très souple (pour vous conformer aux usages, aux règles et à la hiérarchie) et très rigide (pour les respecter à la lettre et ne pas sortir des rails). En famille, au travail, votre abnégation et votre engagement au quotidien vous font porter des charges très lourdes (celles des autres) et vous empêchent de penser à long terme.
À l’origine : des parents très exigeants accordant leur affection et leur estime en fonction de leur satisfaction quant aux résultats obtenus par leur enfant. Une éducation autoritaire, qui impose la soumission à la loi familiale et ne tolère aucune contestation ni discussion. Avoir un frère ou une soeur qui capte toute l’attention et l’admiration des parents peut également favoriser des comportements de suradaptation et de recherche du résultat parfait.
Le premier pas vers la libération : il est urgent de faire le tri. Entre les tâches objectivement importantes ou urgentes et toutes les autres. Pour cela, vous aurez besoin (au moins au début) d’un arbitre fiable et objectif. Ce peut être une personne de votre entourage ou un coach par exemple. Avant de passer à l’action, demandez-vous chaque fois : que ferait une personne plus libre, plus confiante et plus pragmatique que moi ? Le but est de trouver l’équilibre entre exigence et confort personnel. Au début, vous aurez du mal à assumer de passer moins de temps sur vos tâches, d’être moins dans le contrôle et le perfectionnisme, tenez bon, c’est à ce prix que vous vous mettrez moins de pression. Vous pouvez aussi mesurer la différence qualitative entre une tâche ordinaire exécutée avec soin et une tâche réalisée dans le perfectionnisme. Vous aurez la surprise de constater que l’écart est moins grand dans la réalité que dans votre esprit.