DU CALME !
Quand on se demande comment ne pas exploser, il est urgent de calmer le jeu. Nous avons lancé un appel à témoins sur Psychologies.com. Magali, Sylvia et Sabine, lectrices régulières, ont accepté de partager leurs outils, minimalistes ou plus radicaux, pour faire baisser la pression à court, moyen ou long terme.
Magali, 64 ans “J’ai compris que vivre au bon endroit est capital”
« C’était il y a vingt ans, nos deux enfants étaient petits. Entre mon travail en libéral, le poste à responsabilités de mon mari et les difficultés de circulation dans notre banlieue parisienne, nous menions une vie de fous. Nous avons décidé de tout changer. Le coeur un peu déchiré, nous avons mis en vente notre joli pavillon, et nous sommes partis en quête du bon endroit, dans la bonne région. Nous avons visité les maisons de nos rêves, pour finalement en choisir une en Normandie, pas mirobolante, mais accueillante et financièrement raisonnable. Nous nous la sommes appropriée peu à peu, et elle a été parfaite pour abriter l’enfance et l’adolescence de nos enfants. J’ai trouvé un poste salarié à temps partiel qui m’a permis de prendre soin d’eux, de me recentrer sur mes essentiels et de vivre au rythme qui me convenait. Mon mari, lui, malgré nos bonnes résolutions, a retrouvé un boulot trépidant, mais après un petit temps d’accordage, ça nous a convenu à tous. La vie est redevenue douce. Et puis les enfants ont grandi, et sont partis. Sans que je le réalise vraiment, leur absence, la maison trop grande et un peu loin de tout, son immense jardin ont commencé à peser sur mon humeur et mon équilibre. Une nouvelle fois, nous avons décidé, le coeur gros, de nous arracher de cette maison que nous avions tant aimée pour nous attacher à une autre, plus petite et plus près d’une ville, dans laquelle vivre une meilleure vie. Comme par miracle, nous avons déménagé juste avant le premier confinement, qui nous a donné l’occasion de mesurer immédiatement à quel point nous avons eu raison : j’ai compris que vivre au bon endroit est capital, et que les maisons ne doivent pas prendre trop de place. Celle-ci n’est toujours pas la “maison de nos rêves”, mais l’énergie y circule à nouveau, et on va pouvoir y trouver notre bonheur. C’est le plus important. »