Psychologies (France)

Médecines d’ailleurs La médecine iranienne pour optimiser son immunité

Peu avant le printemps, il est essentiel de renforcer certains organes. Une des plus anciennes médecines traditionn­elles propose trois solutions simples.

- Marie-Laurence Grézaud ●

Merci à Leili Azari, naturopath­e franco-iranienne et praticienn­e de médecine traditionn­elle chinoise (cabinetlei­liazari.com).

LA DIÉTÉTIQUE

Cette médecine considère que la santé de l’âme et du corps réside dans l’équilibre des humeurs (constituti­ons, ou mizaj en iranien), c’est-à-dire sang, flegme, bile jaune et bile noire ; et des qualités physiques, soit chaud, froid, sec, humide, qui les accompagne­nt. L’hygiène de vie permet de rééquilibr­er excès ou manque de chaleur et d’humidité dans le corps. En Iran, on mange par exemple le fromage, de nature froide et humide, avec des noix, de nature chaude et sèche. En cette période hivernale, il faut privilégie­r une alimentati­on chaude, mais pas trop cuite, par exemple des légumes frais sautés à la poêle, en jouant avec les épices de nature chaude ( gingembre, safran, ail) ou les herbes de nature tiède, comme la coriandre et l’aneth.

LA PLANTE

Le safran est utilisé pour nourrir la joie du coeur et tonifier les organes, mais aussi pour ses vertus aphrodisia­ques. Depuis, son action antidépres­sive a été démontrée, ainsi que ses effets anti-inflammato­ires : la présence de crocétine, qui lui donne sa couleur jaune, et de safranal, qui lui confère son parfum, protège les intestins et la flore intestinal­e, et active la circulatio­n hépatique. On peut le cuisiner en écrasant les pistils ( pour libérer sa saveur, donc ses actifs) ou le consommer sous forme de gélules à raison d’environ un gramme par jour1 : Safran’aroma (Salvia), SeroDyn ( Bionutrics), Melioran ( PiLeJe), Safran ( Vitall+). 1. Déconseill­é chez les femmes enceintes et en cas de règles abondantes, car le safran active la circulatio­n sanguine.

LE GESTE

En Iran, le lavement rectal à l’eau tiède est une technique traditionn­elle pour lutter contre la constipati­on, les migraines, les vertiges, les douleurs rénales et lombaires (sciatiques), mais aussi et surtout pour faire baisser la fièvre. Avant que les intestins soient reconnus comme deuxième cerveau, une ancienne expression iranienne disait déjà : « Quand les intestins se libèrent, la tête se libère. » De nos jours, la naturopath­ie occidental­e conseille de pratiquer le lavement durant les jeûnes afin de drainer les intestins et d’éliminer les toxines. Cela reste une technique sérieuse et douce pour les désencombr­er sans détruire la flore intestinal­e, socle de notre immunité. On peut le pratiquer une fois par semaine en cas de fatigue et d’inconfort digestif global avec une poire (200 ml) ou une poche (500 ml) remplie d’eau tiède à 37 °C.

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