UNE PERTE DE RICHESSE CONSIDÉRABLE POUR LA SOCIÉTÉ
Le rapport mesure les coûts macroéconomiques associés aux discriminations, ou dit autrement, les gains liés à la réduction de celles-ci, en termes de points de PIB. La réduction des discriminations entraînerait sur le long terme une augmentation sensible de la population en emploi, et une hausse d’environ 3,3 % de la richesse créée. Elle aurait également pour effet un meilleur accès des individus talentueux discriminés aux postes qualifiés. Nous estimons cet effet talent à environ 3,6 % du PIB. L’ampleur de ce chiffrage - 7 % du PIB, soit 150 milliards d’euros aujourd’hui - s’explique d’abord par le coût des discriminations envers les femmes, fortement pénalisées et représentant la moitié de la population en âge de travailler. Une part importante de la croissance économique de ces vingt-cinq dernières années s’explique d’ailleurs par un meilleur accès des femmes au marché du travail. Depuis vingt-cinq ans en effet, l’écart d’accès à l’emploi s’est réduit de 10 points entre les hommes et les femmes, sans que le taux d’emploi des hommes ne baisse. Il reste encore dix points d’écart en 2015, ce qui montre à la fois l’ampleur et les gains possibles de la lutte contre les discriminations ces vingt-cinq prochaines années.