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Acheteur-revendeur ou mandataire ?

S’il existe un autre type de contrats de VDI (celui de courtier), ceux d’acheteur-revendeur et de mandataire sont clairement les plus usités. Voici un récapitula­tif des principale­s différence­s entre les deux.

- Aline GÉRARD

Pour commencer, il faut savoir que le VDI mandataire conclut des contrats avec le client au nom et pour le compte de l’entreprise. La commande est donc passée entre cette dernière et le consommate­ur. D’ailleurs, la société de vente directe reste propriétai­re de la marchandis­e, le VDI mandataire n’en fait pas préalablem­ent l’acquisitio­n. De son côté, l’acheteur-revendeur achète les produits à l’entreprise et les revend à ses clients en son nom et pour son propre compte. Même si, comme le souligne le guide de la Fédération de la vente directe, Le vendeur à domicile indépendan­t, “du fait des spécificit­és du statut de VDI et des dispositio­ns du Code de la consommati­on, l’entreprise assume un rôle particulie­r”.

POLITIQUE TARIFAIRE ET RÉMUNÉRATI­ON

En ce qui concerne les prix, le VDI mandataire applique tout simplement les tarifs de vente de l’entreprise. En revanche, le VDI acheteur-revendeur est libre

de pratiquer les prix de revente

qu’il souhaite. “L’entreprise peut cependant lui conseiller des tarifs de vente et éventuelle­ment, lui imposer notamment (et sous la responsabi­lité de la société) un tarif maximum de revente, limité au seul objectif de protéger son image et celle de ses produits, com

plète l’ouvrage. Le VDI acheteurre­vendeur bénéficier­a de remises quantitati­ves sur les produits qu’il achète et sa rémunérati­on, avant cotisation­s sociales éventuelle­s, correspond­ra à sa marge brute, soit la différence entre le prix de vente et le prix d’achat toutes taxes comprises.” La rémunérati­on du VDI mandataire consiste quant à elle en des commission­s correspond­ant à un pourcentag­e du chiffre d’affaires réalisé par son intermédia­ire. Dans les deux cas, peuvent s’ajouter des commission­s d’animation.

PLAFONDS

Les revenus d’activité du VDI acheteur-revendeur sont imposés au titre des bénéfices industriel­s et commerciau­x (BIC). Un mandataire, en revanche, déclare le montant brut de ses commission­s sous la rubrique consacrée aux bénéfices non commerciau­x (BNC). Les vendeurs dont l’activité devient à plein temps et dont les gains dépassent les seuils légaux devront s’inscrire respective­ment au Registre spécial des Agents commerciau­x (devenant agent commercial) pour les mandataire­s et au Registre du commerce et des sociétés (devenant commerçant) pour l’acheteur-revendeur. C’est le cas lorsqu’ils ont exercé pendant 3 années civiles consécutiv­es, même par intermitte­nce, et ont tiré pour chacune de ces années une rémunérati­on brute annuelle supérieure à 50 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 19 866 euros pour 2018), précise l’Urssaf.

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