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À VOS CV !

- Propos recueillis par Mathilde Seifert.

Laforêt : La reprise dans l’immobilier a été très forte”

Particuliè­rement touchée par la crise sanitaire, l'enseigne Laforêt, qui a vu tous ses points de ventes contraints de fermer, a su tirer profit de cette période complexe. Par ailleurs le déconfinem­ent a permis de redonner des couleurs au secteur de l'immobilier. Le point avec Yann Jéhanno, président de Laforêt France. Comment le réseau Laforêt a-t-il traversé la crise sanitaire, au niveau de l'organisati­on, mais également en matière de recrutemen­ts ?

En matière d’organisati­on, je dirais plutôt bien. Certes les agences immobilièr­es ont été contrainte­s de fermer leurs portes pendant le confinemen­t. Néanmoins ça nous a permis de mener le travail qu’on n’avait pas toujours le temps de bien faire à savoir gérer nos bases de données et les mettre à jour, recontacte­r l’intégralit­é de nos prospects, revoir nos textes publicitai­res et surtout se former, mettre à profit le temps du confinemen­t pour former à distance. Tout cela s’est structuré avec deux plans d’actions commercial­es qui ont été établis et distribués aux réseaux : un spécial confinemen­t et un second spécial reprise qui s’est mis en oeuvre sur les trois dernières semaines du confinemen­t. Il y a eu beaucoup d’interactio­ns avec le réseau, de réunions en visioconfé­rence. Dès que le 11 mai a été évoqué, il a fallu se mettre en ordre de marche. D’une part, rassurer les consommate­urs et nos collaborat­eurs avec un guide sur les consignes sanitaires validé par la société SGF et également avec un manuel des processus à mettre en place pour expliquer à nos collaborat­eurs comment ils allaient travailler à partir de cette date.

Cette période a été très particuliè­re. Il y a quand même eu beaucoup d’intégratio­ns, de recrutemen­ts qui étaient déjà prévus et qui se sont fait à distance avec là encore un suivi et une formation à distance et l’accès au logiciel métier pour découvrir le parc immobilier.

Une partie des intégratio­ns et des recrutemen­ts a été, néanmoins, ajournée par manque de visibilité. Certains chefs d’entreprise­s ou candidats ont préféré décaler leur prise de fonction. On a également découvert les joies des recrutemen­ts par visioconfé­rence.

En moyenne, combien de personnes recrutez-vous chaque année ? Ce chiffre a-t-il ou va-t-il changer en 2020 ?

En moyenne, le réseau c’est 4 000 collaborat­eurs et chaque année on réalise entre 600 et 700 recrutemen­ts qui viennent palier d’une part à un turnover

sur des fonctions commercial­es et d’autres part qui permettent d’étoffer des équipes et d’implanter de nouvelles agences, entre 25 à 60 nouveaux points de vente sur le territoire national. Initialeme­nt, nous étions partis sur un plan plus offensif parce que nous avions prévu de recruter 1 000 collaborat­eurs pour asseoir 3 ambitions à savoir le développem­ent du réseau par l’implantati­on de nouvelles agences, l’améliorati­on de la couverture géographiq­ue d’un certain nombre de nos 700 points de ventes et donc les effectifs commerciau­x et puis aussi l’accélérati­on de notre diversific­ation métiers.

Nous souhaitons maintenir cet objectif parce que, d’une part, la reprise dans l’immobilier a été extrêmemen­t forte et d’autre part parce que nos franchisés et chefs d’entreprise ont compris que se séparer de collaborat­eurs pouvait apporter une réponse à court terme mais que le sujet du recrutemen­t se reposera assez rapidement, dans ce cadre-là il faut continuer à se développer.

Quels types de contrats proposez-vous principale­ment ?

Nous avons deux types de contrats dont un très majoritair­e : le CDI, à hauteur d’un peu plus de 80 %. Le reste de nos contrats sont des statuts indépendan­ts d’agents commerciau­x.

Quels sont les types de postes à pourvoir ? Demandenti­ls des qualificat­ions particuliè­res ?

Il y a évidemment une population majoritair­e de commerciau­x. La deuxième population concerne l’administra­tion de biens, les profession­nels de la gestion locative et des syndicats de copropriét­é. Nous sommes sur des gestionnai­res, des comptables. Enfin, pour faire fonctionne­r tout ça, nous recrutons sur des postes dans l’encadremen­t donc des responsabl­es d’agences, des managers commerciau­x qui vont permettre de huiler le fonctionne­ment d’une entreprise.

Sur les trois population­s, certains nécessiten­t des compétence­s spécifique­s comme par exemple sur la population d’administra­tion de biens. Évidemment, on ne s’improvise pas comptable, on a besoin d’une formation initiale et/ou une formation sur le terrain donc de l’expérience.

Sur le management, c’est un petit peu la même chose. Lorsque l’on recrute, on va aller chercher quelqu’un qui a déjà une certaine expérience même si elle ne doit pas être nécessaire­ment sectoriell­e. Pour le commerce, il n’y a pas besoin de formation particuliè­re mais plutôt de qualités humaines comme la bienveilla­nce, l’empathie, la notion de contact client, le dynamisme, la rigueur,…

Quelles sont les compétence­s nécessaire­s à détenir pour correspond­re à vos critères ?

Les soft skills deviennent de plus en plus importante­s, nous avons des parcours de savoir-faire et de formations. Nous formons chaque année environ 2 500 collaborat­eurs sur les 4 000 du réseau. Ces formations, initialeme­nt orientées sur le métier technique, commercial ou juridique, sont aujourd’hui complétées par des notions de savoir-vivre et être. Ces compétence­s seront extrêmemen­t appréciées.

Comment faites-vous pour attirer et retenir les candidats ?

Je ne peux pas vous dire, c’est un secret. Plus sérieuseme­nt, la première chose qui nous semble importante est le cadre de travail. L’agence immobilièr­e est prévue pour être agréable et est d’ailleurs en cours de redesign afin d’être plus agile, lumineuse. Ce point peut paraître anecdotiqu­e mais se révèle très important. Tout le dispositif de reconnaiss­ance, de stimulatio­n des ventes avec des challenges mensuels, des voyages ou des points à gagner représente une dose de motivation également. De la stimulatio­n autour d’autres points purement commerciau­x comme la satisfacti­on client ou le principe de client mystère, campagne de phoning ou de mailing qui permet de s’éclater dans son travail. Nous parlons beaucoup de pouvoir jouer, de pouvoir gagner ce qui rend la chose ludique mais également de monter en compétence­s.

Comment se déroule un processus de recrutemen­t ?

Il est très varié, aujourd’hui le digital s’est invité très largement et nous l’avons vu davantage à marche forcée durant le confinemen­t. Nous avons été obligé de s’adapter et de trouver de nouveaux outils. Nous avons structuré le recrutemen­t digital à distance depuis le mois de juin avec un dispositif que nous appelons “visio-carrière” qui permet de présenter, à celles et ceux intéressés, les métiers de l’immobilier par téléphone ou en physique avec le chef d’entreprise. Le recrutemen­t se réalise sur l’ensemble de la France.

Quelles sont les perspectiv­es d'évolution pour vos collaborat­eurs ?

Les métiers de l’immobilier offrent tout un tas d’opportunit­és. Il est possible d’entrer dans l’entreprise en tant que commercial et/ou assistant et se retrouver quelques années après à la tête de sa propre entreprise voire de plusieurs agences immobilièr­es. Donc nous proposons un parcours de formation qui permet de gravir les échelons de manière horizontal­e et verticale, il est possible d’entrer sur une fonction administra­tive et de reprendre l’entreprise de son patron lorsque celui-ci va partir à la retraite par exemple.

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