ON A TESTÉ POUR VOUS
Le métier d’employé libre-service
Le métier d’employé libre-service (ELS) fait partie de ces métiers qui, dans le contexte actuel de crise sanitaire, est en première ligne. Souvent réduit à certaines missions, il faut pourtant faire preuve de polyvalence et de dynamisme afin de remplir pleinement ses attributions. Reportage.
Dès mon arrivée dans le magasin Hema, situé 1 rue de Rivoli à Paris, l’équipe m’accueille chaleureusement. Une fois débarrassée de mes affaires, je m’équipe d’un polo, d’un talkiewalkie afin d’échanger avec mes collègues de la journée plus facilement et d’un lecteur de codebarres. “Nous avons de la chance, ce petit appareil nous aide véritablement que ce soit pour la gestion du stock, du réassort, l’organisation du magasin et les modifications d’emplacement des produits suivant les arrivages”, explique Estelle, employée libre-service en poste depuis un an. Aujourd’hui, pas de livraison au magasin mais des nouveaux produits à mettre en rayon.
RÉASSORT DE NOUVEAUTÉS
Après un rapide tour d’horizon du magasin afin de prendre connaissance des différents produits en vente et secteurs traités, j’accompagne Estelle à l’étage au rayon Essentiel. Ici, on retrouve les produits d’entretien et du quotidien. Ma mission est d’aller récupérer un certain nombre d’articles destinés à ce secteur dans la réserve de l’étage pour effectuer le réassort des rayons. Tous les produits ne sont pas toujours disponibles ou livrés dans les temps. L’idée est donc de partir de ce qui est présent dans les caisses bleues du stock. L’un après l’autre, je scanne les emballages de piles, les éponges ou autres produits du quotidien de manière à connaître leur emplacement. Une fois le code-barres scanné, l’emplacement trouvé, je remplis le rayon suivant les besoins et les produits disponibles. “Lorsqu’il y a certains espaces vides, nous pouvons mettre des produits où l’on dispose d’un stock plus conséquent. Il faut donc veiller à modifier l’étiquette pour que le client puisse s’y retrouver mais également pour éviter les litiges”, précise Estelle. La situation se présente ce matin de septembre avec, entre autres, un lot d’éponges. Une fois les articles placés, je les
scanne à l’aide de mon appareil magique pour générer une nouvelle étiquette. Nouvel aller-retour, nous descendons au niveau -1 afin d’imprimer les étiquettes en question, avant de remonter au premier étage pour la placer. “Tout ce travail est fait tous les matins avant l’ouverture de façon à accueillir les clients dès 10h dans un magasin propre et achalandé au mieux”, rappelle Guillaume, directeur du magasin. Il m’aura suffi de quelques minutes pour comprendre que le métier peut se révéler physique. Les déplacements dans le magasin, que l’on ne compte plus à la fin de la matinée, font bien travailler les jambes. L’ascenseur est le bienvenu lorsque vient l’heure de monter les nouveautés de la réserve .
DYNAMISME ET POLYVALENCE
“Ici nous sommes tous polyvalents. Nous pouvons aussi bien remplir et changer les structures des rayons que répondre au téléphone, distiller nos conseils aux clients ou passer derrière la caisse pour les encaisser. Les missions sont variées”, se réjouit Estelle. Avant l’ouverture, il me reste les nouveautés à mettre en rayon. Chaque produit, qu’il s’agisse de vases, plaids ou bougeoirs, dispose d’une place attitrée sur une fiche correspondante. Ainsi, je suis les indications fournies par l’enseigne. “Ce n’est pas toujours possible de s’en tenir strictement aux fiches. Il faut s’adapter aux structures de chaque magasin. L’essentiel est que tous les produits soient présents et que le rayonnage soit attrayant pour le client”, précise Estelle.
Sur cette fiche se trouve un visuel du rayon concerné. En vert, les nouveaux articles à mettre en place, en orange les articles déjà présents qu’il faudra déplacer dans le rayon. Armée de mon marteau et de ma fiche explicative, je m’attaque à l’organisation de l’espace déco. Les rayons étant déjà pleins d’objets de déco en tous genres, il ne suffira pas simplement de placer les nouveaux éléments mais également de changer la structure du rayon en modifiant la hauteur de certaines étagères et en les débarrassant des produits n’étant plus en vente. Tout au long de la journée, il faut savoir rester mobile. Je passe donc derrière la caisse aux côtés de Guillaume. Entre deux conseils à des clients, ce dernier me transmet les rudiments de l’encaissement. Je n’ai pas à attendre longtemps pour les exercer face à mon premier client. Au vu du contexte sanitaire, l’enseigne a mis en place des plaques de Plexiglas entre les employés et les clients. De cette sorte, les ELS scannent les articles à travers la transparence de ces installations.