Un secteur à la loupe
Des opportunités à saisir dans les énergies renouvelables
Si les acteurs traditionnels des énergies fossiles restent les grands employeurs du secteur, les énergies renouvelables constituent un créneau porteur. Les besoins sont notamment importants sur des postes de techniciens de maintenance ou encore de commerciaux. Les recruteurs de ces entreprises semblent souvent ouverts aux profils en reconversion et sensibles au savoir-être. Il faut donc tenter votre chance !
Selon une étude menée par le Syndicat des énergies renouvelables et le cabinet EY sur la contribution des énergies renouvelables à l’économie française et ses territoires, en 2028, les énergies vertes représenteraient 236 000 emplois en équivalents temps plein (ETP), directs et indirects. Ces chiffres s’appuient aussi sur les projections de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
En suivant la trajectoire de la PPE, donc, le développement des énergies renouvelables ferait passer le nombre d’ETP total de 152 000 à 236 000 d’ici 2028. Cet effet bénéfique sur l’emploi résulterait du très fort dynamisme économique engendré par le développement des énergies renouvelables. Elle prévoit notamment que 21 milliards d’euros
de valeur ajoutée brute en France soir créée d’ici 2028, ce qui correspond à 10 % de la valeur ajoutée produite actuellement par le secteur industriel. Face à l’urgence climatique, il est aujourd’hui absolument indispensable de changer nos habitudes de consommation d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles. Ainsi, selon Stepstone, les perspectives d’emploi dans le secteur des énergies renouvelables sont excellentes et “les professionnels qualifiés sont encore trop rares dans ce secteur”. Ainsi, les ingénieurs, techniciens et commerciaux ayant la formation nécessaire n’auront pas de mal à trouver un emploi dans ce domaine. Si l’on considère le secteur des énergies au sens large, il a plutôt bien réagi à la crise sanitaire, selon Romain
Werlen directeur exécutif de Page Outsourcing. Ainsi, au sein du cabinet de recrutement, deux mois après le début du confinement, le nombre de postes proposés liés à l’énergie a progressé de 3 % dans une période durant laquelle des secteurs d’activités entiers n’exprimaient plus aucun besoin en recrutement. Aujourd’hui, 20 % des postes sur les métiers techniques chez Page Group concernent des entreprises du secteur de l’énergie.
UN CHOIX DE CARRIÈRE
Après l’été, force est de constater que les nouveaux projets sur les énergies traditionnelles sont moins nombreux, mais ceux sur les énergies renouvelables prennent le relais. “Le plan de relance comprend un large volet sur la rénovation énergétique, analyse
Romain Werlen. Cela devrait impacter le secteur de manière positive.” Selon l’expert, le secteur des énergies dans son ensemble, et de surcroît celui des énergies renouvelables, correspond pour beaucoup à un choix de carrière. “C’est souvent un secteur d’activité qui tient à coeur aux candidats et pour lequel ils souhaitent s’engager”, constate Romain Werlen.
Si la multiplication des offres d’emploi dans le secteur des énergies renouvelables va conduire à la création de nombreux postes dans les années à venir, les énergies traditionnelles mobilisent encore une importante partie des effectifs. Exploitation du gaz, de l’électricité, travail sur les centrales nucléaires ou encore sur des parcs éoliens, le secteur énergétique rassemble de nombreux univers professionnels divers et variés. Chez PageGroup, les besoins sont importants sur des postes de techniciens de maintenance exploitation, un métier sur lequel il y a beaucoup de besoins dans la grande majorité des entreprises du secteur. Les commerciaux, chefs de projet et profils IT sont également
souvent recherchés. Avec par exemple pour les commerciaux des missions de chargé de clientèle. Le secteur énergétique est aussi un domaine dans lequel de nombreux candidats se reconvertissent. “Nous avons régulièrement des demandes de recrutement en réorientation professionnelle, confirme Jens Bicking, responsable du cabinet spécialisé Elatos. Le secteur des énergies renouvelables s’y prête beaucoup, car il suscite beaucoup d’intérêt et aussi des vocations.”
Évoluant sur les villes de Lyon et Paris, le cabinet Elatos recense également de nombreuses demandes sur des profils de techniciens, de chargés d’exploitation, de chargés de développement ou encore des assistants commerciaux et même parfois des assistants de direction.
RECONVERSIONS BIENVENUES
Si le diplôme reste important dans les métiers des énergies renouvelables et de l’environnement, le savoir-être est également essentiel, selon Jens Bicking. “Sur certains projets d’implantation, les candidats ayant un ancrage local important et un réseau, sera privilégié”, poursuit-il.
Pour autant il ne faut pas négliger le vernis technique qu’exigent la majorité des postes du secteur. “Il faut bien évidemment avoir suivi des études techniques pour travailler dans une centrale solaire ou encore un parc éolien”, insiste Jens Bicking. D’une manière générale, les entreprises du secteur traditionnel Oil and Gaz sont dans une situation compliquée avec, pour certaines, des suppressions d’emplois et des perspectives à court ou moyen terme plutôt difficiles. Comme nous l’avons déjà évoqué, des opportunités existent dans le domaine des énergies renouvelables mais aussi sur toutes les activités qui concernent l’efficacité énergétique. Un secteur porteur dont l’objectif est de rétablir l’équilibre entre la consommation et la production d’énergies. D’une manière générale, Jens Bicking conseille de bien évaluer votre valeur ajoutée notamment au niveau des compétences transférables qui peuvent être nombreuses et séduire les recruteurs dans le secteur de l’énergie.