3 QUESTIONS À...
DU NOUVEAU POUR LA VAE*
Comment résumer les apports de la VAE dans une carrière ?
Il s’agit de transformer son expérience en diplôme sans retourner à l’école, sachant que l’on s’adresse souvent à un public qui a été déscolarisé ou qui n’a pas pu mener ses études à terme. En cours de carrière, il est compliqué d’arrêter de travailler pour retourner en formation, la VAE permet de supprimer ces contraintes. Par exemple, si vous souhaitez ouvrir ou reprendre un salon de coiffure, vous devez avoir un BP coiffure. Or, si vous avez été apprenti puis avez travaillé des années en salon sans avoir votre BP, vous pouvez suivre une VAE pour obtenir le diplôme sans repasser par l’école, et ainsi progresser dans votre vie professionnelle.
Quels sont les grands changements apportés par la réforme de la VAE en cours ?
La réforme va et doit en premier lieu participer à faire connaître le dispositif. La VAE existe depuis plus de 20 ans, et il arrive encore qu’elle ne soit pas connue. Désormais, la réflexion autour de la VAE s’opère par blocs de compétences, avec la volonté d’en faciliter et d’en simplifier l’accès et les démarches. Le site France VAE va regrouper les architectes accompagnateurs de parcours, fédérer les académies et proposer un modèle de financement simplifié, comme c’est déjà le cas pour le compte personnel de formation. Sur une même plateforme, une sorte de guichet unique, le candidat pourra directement avoir accès à tout sans être freiné dans ses démarches. L’idée est celle d’un service public de la VAE. La réforme doit aussi permettre de raccourcir les temps de traitement. En moyenne, avec l’ancien système, un projet réussi s’étalait sur un an. Aujourd’hui, on vise plutôt un parcours de quatre à six mois.
Les conditions d’accès ont également évolué ?
Oui, elles ont été élargies et allégées. Jusqu’alors, l’accès était réservé aux personnes actives présentant au minimum un an d’expérience professionnelle en lien avec la certification demandée, désormais tout le monde peut y recourir. Le seul critère obligatoire reste la justification d’une expérience ayant permis d’acquérir les compétences requises pour obtenir la certification visée.
*Validation des acquis de l’expérience