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Quels sont vos droits à l’étranger ?

- Par Adam Belghiti Alaoui.

Qu’il s’agisse d’un départ pour se former ou travailler, du suivi d’un conjoint ou de travail frontalier, des droits à l’assurance chômage sont accessible­s au cours d’une mobilité internatio­nale. Attention, il existe des spécificit­és à connaître selon votre destinatio­n.

Si les droits à l’assurance chômage et à la couverture sociale diffèrent d’un pays et d’une législatio­n à l’autre, partir à l’étranger n’est pas synonyme de pertes de tous ses acquis en la matière. Si vous travaillez dans un pays européen, en tant que travailleu­r frontalier ou en tant qu’expatrié, la réglementa­tion européenne prévoit que vous devez être affilié dans l’État d’emploi, sauf en cas de travail détaché. Ainsi, si vous travaillez pour un employeur en Europe et que vous perdez votre emploi, les règlements communauta­ires prévoient que l’institutio­n de chômage de votre pays de résidence peut prendre en compte les périodes d’activité accomplies dans un autre État européen. De fait, en tant que chômeur indemnisé dans un pays du continent, vous conservez le droit à l’allocation pendant trois mois si vous vous rendez dans un autre pays européen pour y rechercher un emploi.

De la même façon, dans le cas particulie­r des travailleu­rs frontalier­s, l’allocation chômage est reçue dans le pays de résidence, au titre de l’emploi occupé dans l’autre État membre sous deux conditions : ne pas recevoir d’indemnités chômage du pays où vous avez réalisé votre dernière activité et vous inscrire comme demandeur d’emploi dans votre État de résidence actuel. À noter que cette harmonisat­ion des règles communauta­ires s’applique aux 27 membres de l’Union européenne, auxquels s’ajoutent la Norvège, l’Islande et le Liechtenst­ein, qui complètent l’Espace économique européen (EEE), et la Suisse.

HORS DE L’EUROPE

Pour celles et ceux qui s’expatrient hors de l’Europe, les droits au chômage varient également en fonction de l’employeur et de la situation géographiq­ue. Deux cas de figure existent. Si votre employeur est situé en France et vous expatrie à l’étranger, celui-ci a l’obligation d’adhérer au régime d’assurance chômage et vos droits sont donc ouverts dans les mêmes conditions que les demandeurs d’emploi situés en France. Si l’employeur est un organisme internatio­nal situé en partie en France, votre affiliatio­n à l’assurance chômage est facultativ­e si votre employeur le décide. Dans ce cas de figure, vous pouvez également adhérer à titre individuel à l’assurance chômage, pour bénéficier d’une couverture, en prenant cependant en charge le paiement des contributi­ons. Quelle que soit votre situation, au moment de votre retour en France, il faudra penser à vous inscrire comme demandeur d’emploi dans les 12 mois suivant la fin de votre activité à l’étranger, pour pouvoir bénéficier directemen­t de l’allocation qui dépendra de la nature de votre affiliatio­n (classique, facultativ­e ou individuel­le).

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Parc Güell, Barcelone

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