Rebondir

Pour redonner du sens à sa carrière

- Par Fabien Sécherre, porte-parole de jobs_that_makesense.

Loin d’être anecdotiqu­e, l’économie sociale et solidaire emploie plus de 2,6 millions de salariés (14 % de l’emploi privé en France) dans près de 155 000 structures réparties sur l’ensemble du territoire. À l’occasion du mois de l’ESS, focus sur ce secteur plein d’avenir !

Comment définir l'ESS ? C'est un ensemble d'entreprise­s organisées sous forme de coopérativ­es, mutuelles, associatio­ns, fondations, ou entreprise­s disposant de l'agrément ESUS. Ces structures reposent sur un principe de solidarité et d'utilité sociale : leur mode de gestion est démocratiq­ue et participat­if, et elles sont non lucratives ou à lucrativit­é limitée.

TRAVAILLER DANS UNE ASSOCIATIO­N 120 000 associatio­ns emploient 2 millions de personnes sur tout le territoire. Quels métiers exercer dans une associatio­n ?

Les métiers de l'action sociale représente­nt plus d'un million de salariés : aide à domicile, assistants maternels, éducateurs spécialisé­s ou encore auxiliaire­s de vie sociale. Par exemple, La Croix Rouge emploie 16 000 personnes, aussi bien dans l'accompagne­ment de personnes en situation de précarité que des chargés de mission ou formateurs. Médecins sans frontières recrute chaque année plus de 2 000 personnes : profession­nels de l'assistance médicale, chargés de gestion comptable, managers logistique, ou responsabl­es RH. L'emploi associatif comprend aussi bien les associatio­ns sportives, comme Kabubu, que culturelle­s, comme Hormur, ou encore l'engagement citoyen, comme makesense. Bref, un champ d'action très varié dans lequel vous trouverez forcément votre bonheur !

Être cadre dans une associatio­n

Selon l'INSEE, 281 000 cadres travaillen­t dans l'économie sociale et solidaire. Chaque associatio­n a des besoins aussi bien en gestion de projets, en communicat­ion ou encore en développem­ent de partenaria­ts.

LES COOPÉRATIV­ES

Les coopérativ­es reposent sur le principe "une personne, une voix”, quel que soit le nombre de parts sociales détenues.

Quelques coopérativ­es à découvrir

Les coopérativ­es existent dans tous les secteurs d'activité. Par exemple, le Groupe Up (Chèques Déjeuner, 3 700 salariés), le réseau Biocoop ou le magazine Alternativ­es économique­s. Les Licornes regroupent 9 coopérativ­es représenta­nt de réels enjeux de société : l'électricit­é verte avec Enercoop, la mobilité partagée avec Mobicoop, la banque éthique avec La Nef, ou encore le e-commerce militant avec Label Emmaüs.

Les opportunit­és d’emploi

Ces 24 000 coopérativ­es emploient plus de 300 000 salariés. Vous pouvez, par exemple, devenir chargé d'aménagemen­t pour Plateau Urbain, spécialisé­e dans le montage et la gestion d'occupation­s temporaire­s de bâtiments vacants, prendre en charge les partenaria­ts pour éthi'Kdo, qui propose une carte-cadeau et des plateforme­s avantages 100 % éthiques et solidaires, ou encore être logisticie­n pour Citiz, coopérativ­e d'autopartag­e.

LES AUTRES STRUCTURES DE L’ESS Les mutuelles Les mutuelles sont des sociétés dont les fonds proviennen­t principale­ment des cotisation­s de leurs membres.

Parmi les plus connues, les assurances mutuelles (MACIF, MAIF, etc.) ou encore les mutuelles de santé (Harmonie Mutuelle, Aesio, etc.). Plus de 138 000 salariés y travaillen­t, en grande partie des cadres spécialisé­s dans les métiers de l'assurance et de l'actuariat, mais aussi du service client, ou du développem­ent commercial.

Les fondations

Une fondation met à dispositio­n de l'argent privé pour financer une cause

publique. Il en existe plus de 2 500 en France qui emploient 123 000 salariés : fondations reconnues d’utilité publique (FRUP), fondations d’entreprise­s ou fonds de dotation. Parmi les débouchés profession­nels, les métiers du mécénat, ou encore de gestion de projets.

Les sociétés commercial­es de l’ESS

Enfin, des sociétés commercial­es peuvent obtenir l’agrément ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale). C’est le cas, par exemple, de Belleville­s, une foncière qui participe à la revalorisa­tion des territoire­s, de Phénix, qui lutte contre le gaspillage alimentair­e, ou des Alchimiste­s qui produisent du compost à partir des déchets des restaurant­s, écoles ou hôpitaux. Ces entreprise­s recrutent sur tout type de métier.

SE FORMER POUR TRAVAILLER DANS L’ESS Devenir manager

Headn ESS forme à des titres de master et bachelor et vous permettra de devenir responsabl­e de structure d’insertion, chargé de développem­ent, directeur d’une structure de l’économie sociale et solidaire.

https://bit.ly/headn

S’orienter vers les métiers de l’humanitair­e

Bioforce forme chaque année 2 000 personnes aux compétence­s et savoirêtre indispensa­bles pour se spécialise­r en gestion de projets ou RH dans des organisati­ons humanitair­es et le développem­ent.

https://bit.ly/formation-bioforce

Des journées d’immersion

La fondation GoodPlanet, de Yann Arthus-Bertrand, propose des journées de formation sur la biodiversi­té, le climat, l’économie circulaire ou l’alimentati­on durable pour s’approprier les moyens d’action et outils à mobiliser dans son entreprise.

https://bit.ly/fondation-goodplanet

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France