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COMMENT GARDER LA FORME ET LE MORAL ?

- Par Stéphanie Condis.

En hiver, bien plus encore que le froid, c’est le manque de luminosité qui s’avère pesant. Exposition à la lumière naturelle, exercice physique régulier, si possible en plein air, alimentati­on équilibrée et sommeil de qualité sont autant d’éléments décisifs pour lutter, au quotidien, contre la fatigue tant physique que psychologi­que. Voici quelques conseils pratiques pour garder ou retrouver la sérénité et l’énergie indispensa­bles à sa recherche d’emploi ou à son projet de reconversi­on… LES BIENFAITS DE LA LUMIÈRE

Le manque de lumière peut dérégler l’horloge biologique interne. Et même, chez certains, provoquer une déprime ponctuelle, d’où les recommanda­tions du sophrologu­e Olivier Follin : "En hiver, il faut s’exposer le plus possible à la lumière solaire, au moins une heure par jour en extérieur, même s’il ne fait pas beau. L’idéal est de sortir en pleine journée, après la pause déjeuner, par exemple, et en effectuant le plus de déplacemen­ts possibles à pied ou à vélo." Ne passez pas vos journées devant l’ordinateur à peaufiner votre CV ou répondre aux offres d’emploi : prenez l’air sans culpabilis­er, ce n’est pas du temps perdu mais une pause bénéfique ! En intérieur, rapprochez-vous d’une fenêtre et nettoyez régulièrem­ent les vitres, pour enlever la poussière… Sans oublier, bien sûr, de soigner les lumières artificiel­les, en veillant à la qualité et à l’intensité des ampoules qui éclairent votre bureau. De plus, pensez au simulateur d’aube le matin. Ce réveil spécial recrée le déroulemen­t du lever du soleil : d’abord une faible lumière, qui augmente progressiv­ement et finit par vous éveiller en douceur, pour démarrer du bon pied votre journée de recherche d’emploi ou de développem­ent de projet profession­nel.

Autre procédé intéressan­t : la luminothér­apie. Il s’agit d’une lampe, placée sur une table ou accrochée à un mur, qui diffuse une clarté intense proche de celle du jour quand on est à l’intérieur, pour compenser le manque de luminosité. "En s’exposant quelques dizaines de minutes, voire une heure, le matin par exemple, on donne au cerveau et à l’organisme le signal qu’il faut passer en mode diurne et actif, même si, dehors, il fait encore nuit, explique Olivier Follin, également coauteur du livre Je dors mal, guide de premiers secours pour un sommeil de qualité (Scrineo). C’est très utile pour aider l’horloge biologique à se régler, mais aussi pour traiter les déprimes passagères liées à la saison hivernale. On ne fixe pas des yeux la lampe ou le panneau pendant la séance de luminothér­apie, on reste seulement proche, en vaquant à ses occupation­s. Il n’y a pas de contre-indication­s, sauf certaines pathologie­s oculaires. Donc il faut consulter un médecin, notamment pour savoir à quel moment et pour combien de temps doivent se faire les séances quotidienn­es."

L’INTÉRÊT DE L’EXERCICE PHYSIQUE

Pratiquer une activité en extérieur de manière régulière, c’est crucial même (ou plutôt surtout !) en hiver. Marche, jogging, cyclisme, ski, raquettes… vous libèrent du stress accumulé dans votre démarche de rebond profession­nel. Les endomorphi­nes sécrétées participen­t

aussi à la sensation de bien-être. Cette saine fatigue contribue ensuite à l’endormisse­ment et à la qualité de votre sommeil : il est plus profond, plus long et plus réparateur. "En revanche, il faut éviter le sport moins de quatre heures avant de dormir, surtout si sa pratique fait monter le stress et l’adrénaline, prévient Olivier Follin. L’énervement provoqué ne sera pas retombé au moment de se coucher, ni la températur­e corporelle, d’ailleurs. Or, pour pouvoir aisément et rapidement s’endormir, celle-ci doit baisser."

LE RÔLE DE L’ALIMENTATI­ON

Avant de vous lancer dans une journée consacrée à postuler aux annonces ou à avancer sur votre réorientat­ion profession­nelle, un petit-déjeuner complet (pain, céréales, jus de fruits, laitage, miel, etc.) permet de faire le plein de vitamines. La D en particulie­r, dont l’apport est souvent indispensa­ble sous forme de complément, car votre organisme en a besoin pour être en forme et lutter contre les virus hivernaux. La vitamine C est également nécessaire, mais attention aux idées reçues : si elle est présente dans les oranges, citrons et pamplemous­ses, c’est en proportion beaucoup plus limitée que dans des fruits comme la goyave, le kiwi et le cassis, que dans des légumes comme le poivron, le brocoli et autres choux, ou que dans des plantes comme le persil, l’oseille, l’estragon et le cresson. Dans tous les cas, c’est lorsque ces aliments sont frais et crus qu’ils en contiennen­t le plus... Quant aux incontourn­ables cafés et thés, ils peuvent dérégler votre horloge biologique s’ils sont consommés trop tard, met en garde Olivier Follin : "Après 16 heures, ils risquent fort de nuire à la qualité du sommeil, y compris chez ceux que cela n’empêche pas de dormir."

L’IMPORTANCE DU SOMMEIL

C’est un allié capital pour lutter contre le blues et la fatigue. Si l’on ne dort pas assez de manière chronique, les répercussi­ons se traduisent par l’irritabili­té, l’anxiété, la dépression, l’affaibliss­ement des défenses immunitair­es, etc. Tous les conseils précédents sont favorables au sommeil, et Olivier Follin en ajoute plusieurs : "Maintenir une températur­e idéale de 16°C à 19°C dans sa chambre, dont l’air doit être bien renouvelé chaque matin. Ou encore se lever et se coucher à peu près à la même heure pour permettre à l’horloge biologique d’être bien réglée et à l’organisme de trouver naturellem­ent des repères. Enfin, créer un rituel d’endormisse­ment." Ce dernier donne à votre cerveau le bon signal chaque soir. Un sas de décompress­ion qui suppose de mettre de côté les écrans trente minutes à une heure avant le coucher… Alors sachez déconnecte­r pour mieux vous atteler à vos priorités le lendemain !

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