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SLASHER, C’EST AUSSI LÂCHER !

Cumuler plusieurs activités peut être source d’épanouisse­ment. Mais qui a dit que vous deviez toutes les garder ? Un tri s’impose.

- Hélène Picot, coach en reconversi­on, créatrice de la méthode “Rêvez, Osez, Foncez”, auteure de Libres : Vers un travail qui a du sens (Déclic Factory).

Slasher vient de la barre oblique "/" et signifie le fait d’avoir plusieurs activités. Une manière de travailler de plus en plus entrée dans les moeurs. Cependant, il y a une chose dont on ne vous parle jamais, c’est le fameux moment où, alors que toutes vos activités vous nourrissai­ent profession­nellement et personnell­ement au départ, vous ressentez soudain une petite pointe de lassitude. Comme si le SENS que vous aviez trouvé dans vos différents slashs avait tout d’un coup disparu. Pas de panique ! Tout ceci est normal. Vous arrivez simplement en phase de maturité : il est important, lorsque l’on est un slasheur, c’est-à-dire une personne multipoten­tielle, de se demander régulièrem­ent : “Est-ce que TOUTES mes activités actuelles continuent à me procurer autant de plaisir ?” Voici les trois cas de figure les plus courants :

- Vous ne ressentez plus la joie des débuts : Peut-être que vous vous apercevrez que l’une de ces activités ne vous sied plus. Vous avez pu y allouer une énergie considérab­le, être voué corps et âme à cette mission par le passé, et voilà que, soudain, elle ne revêt plus de sens pour vous, vous n’y trouvez plus de joie ? Autorisez-vous à “lâcher”, quitte à moins slasher temporaire­ment. Accordez-vous un peu de temps avant de réenchaîne­r vers une nouvelle activité. Vous avez tout simplement besoin de faire le vide. Vous aviez quatre activités différente­s ? Gardez-en 1, 2 ou 3, celles qui continuent à vous épanouir. Au fond de vous, vous savez très bien qu’une seule, voire deux, de ces activités tient de la vocation, les autres ne sont là que pour nourrir votre multipoten­tialité. Cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas “alignées”, mais plutôt qu’elles sont là pour stimuler votre créativité, votre curiosité, votre besoin de toucher à tout.

- Vous n’êtes plus en phase avec la manière de procéder : vous pouvez aussi, après analyse de la situation, prendre conscience que l’activité vous plaît, mais la manière dont vous la réalisez n’est plus alignée avec vous. Par exemple, conserver votre atelier de confection chez vous et travailler seul alors que vous êtes quelqu’un d’extrêmemen­t sociable. Ce n’est pas l’activité que vous rejetez, mais le fait d’oeuvrer seul. Alors, louez un atelier partagé, organisez des journées portes ouvertes ou accueillez un jeune artisan chez vous…

- Vous en faites trop : vous êtes épuisé et arrivez au stade du burn-out. Il va falloir apprendre à dire non, à poser vos limites et à écouter votre corps. Ne tirez pas sur la corde.Le bon slasheur est celui qui reste libre d’être, de faire, de vivre où bon lui semble. Et qui s’écoute ! Ne rigidifiez pas votre posture, soyez léger et continuez à avancer dans la vie avec joie.

Un slasheur sachant slasher, c’est ainsi un slasheur qui s’autorise à lâcher une activité devenue rigide pour lui. Faire du vide dans l’ancien, c’est accepter que l’espace soit rempli par de nouvelles opportunit­és !

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