Une boulangerie de quartier pour tous
Chae Rin Vincent, journaliste et syliste culinaire, a accompagné les deux entrepreneurs du champ au fournil. Elle décrit d'une plume alerte la boutique de la rue Ternaux à Paris. « La façade de Chambelland, d’un noir profond, s’égaye d’une large terrasse au mobilier coloré. Ici, comme dans certaines bourgades d’Italie, il n’est pas rare de voir des clefs lancées par la fenêtre, des enfants jouer au ballon pendant que les parents grignotent un goûter sur le large trottoir. Une place de village, une vie de quartier autrefois animée par des merciers, tapissiers, couturiers, autour d’un marché couvert. Durant des mois, Nathaniel et Thomas ont cherché un environnement pour traduire l’esprit Chambelland, un trait d’union entre l’élégance simple, sans ostentation, et le charme populaire. "Nous cherchions un lieu cohérent avec le projet, raconte Nathaniel. Un endroit charmant avec
une âme, pour lequel nous aurions un coup de coeur." Aujourd’hui, dès le petit déjeuner, les clients prennent place autour des tables dressées à l’extérieur comme à l’intérieur de la boulangerie. Au comptoir, les habitués commandent avec gourmandise, qui sa chambelline, qui sa part de pain aux cinq grains. Et pendant ce temps, au sous-sol, les boulangers s’affairent au fournil. »