L'atelier cocktails
LES COURS DE MIXOLOGIE DE YOANN DEMEERSSEMAN
Les cours de mixologie de Yoann Demeersseman
Quelle différence entre la recette d’un cocktail et d’un plat ? Aucune ! Une liste d’ingrédients, un déroulement chronologique, un look sympa… Notre série d’ateliers pratiques vous dit tout sur les recettes qui feront de vous le roi de la fête. DEUXIÈME VOLET : LES LONG DRINKS. À VOS GLAÇONS !
LES LONG DRINKS
Cette famille de cocktails se réalise directement dans un grand verre et sur glace. Tous les alcools de base peuvent être utilisés et ils sont toujours allongés d’une boisson gazeuse. Bonus : ils sont faciles à réaliser et plus désaltérants qu’un shot (bien que comportant des teneurs en alcool équivalentes). Parfaits pour le printemps qui commence ! On distingue trois catégories :
• LES BUCKS :
eau-de-vie (gin, rhum, calvados…) + quartiers de citron jaune + ginger ale (boisson gazeuse aromatisée au gingembre). Cette famille aurait été inventée dans les années 1920 au Buck’s Club de Londres, et connut un succès immédiat en Europe. Aux États-Unis, la Prohibition sévissait…
• LES HIGHBALLS :
spiritueux et boisson gazeuse, parfois nantis d’un quartier ou d’un zeste d’agrume. Les highballs sont apparus aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Le plus célèbre a été créé à Cuba quelques années plus tard, au début du XXe siècle : c’est le Cuba libre. Sa recette : rhum Havana Club 3 ans, Coca-Cola et quartier de citron vert. Soit le long drink le plus consommé au monde ! La grande famille des gin-tonics fait aussi partie des highballs.
• LES MULES :
spiritueux, jus de citron vert, et ginger beer. Le premier cocktail du genre a été créé en 1941 par John G. Martin et Jack Morgan. Le premier venait d’acquérir la distribution de la vodka Smirnoff aux États-Unis, le second cherchait à lancer sa propre marque de ginger beer. Ils mélangèrent leurs deux produits avec un trait de citron vert : le Moscow mule était né ! Pour le promouvoir, Morgan eut l’idée de le servir dans une tasse en cuivre gravée de la marque Smirnoff, ce qui profita largement à l’essor de la vodka aux États-Unis. Aujourd’hui, cette tasse en cuivre est beaucoup moins utilisée, et même déconseillée par certains scientifiques en raison de la possible réaction chimique entre le cuivre et l’acidité du citron.