Regal

Toujours plus haut, magic Mazzia

AURÉOLÉ DE SA DEUXIÈME ÉTOILE POUR SON RESTAURANT AM À MARSEILLE, LE CHEF RESTE EN MOUVEMENT, AUX AGUETS, DANS UN PROCESSUS DE CRÉATION PERPÉTUEL. C’EST ICI, SUR SA TERRE D’ADOPTION, QU’IL TROUVE SON INSPIRATIO­N.

- TEXTE CHLOÉ DESCHAMPS PHOTOS AURELIO RODRIGUEZ

Portrait d'Alexandre Mazzia, chef créatif et inclassabl­e à la conquête de Marseille

Alexandre Mazzia fait partie de ces chefs que quelques lignes ne suffiront jamais à présenter. L’ancien basketteur profession­nel, né au Congo et passionné d’architectu­re, a de quoi intriguer. Il nous accueille tout de noir vêtu, baskets orange fluo aux pieds, dans son restaurant d’une rue déserte du chic Sud marseillai­s. Il nous parle de son parcours, de sa cuisine, de son restaurant et de Marseille .... Marseille ? il l'aime, il « la kiffe » même...

pour sa lumière, cette réverbérat­ion unique qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Il y a pris ses marques. Quand il sort, il va Chez Paul, aux Goudes, à la Pointe-Rouge, un petit port tranquille qui donne l'impression d'être en Sicile ou en Crète. Il a son rituel : à l’apéro, il prend « une pizza avec du Casanis, le pastis corse » ; il enchaîne avec des supions et une soupe de poissons. À l'opposé de cette ambiance paillote des bords de mer, Mazzia évoque Le Petit Nice de Gérald Passédat, « un endroit assez ouf, qui nous emmène audelà de ce qu'on pourrait imaginer ». La mer est là, qui le fascine depuis l'enfance, avec ces falaises abruptes qui sculptent le ciel et ce puissant mistral dont on dit qu'il rend fou. Marseille ne ressemble à aucune autre. Mais quand on demande à Alexandre Mazzia s'il a définitive­ment posé ses valises dans la cité, il prévient : « J'ai toujours été un saltimbanq­ue, j'ai toujours aimé bouger, prendre un sac à dos, me balader. À un moment donné, ça gratte le pied, quoi ! » Mazzia est avant tout un homme libre...

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