DU NOUVEAU
Auburn est un petit bijou de West Hollywood, donnant sur la mythique Melrose Avenue. Bling-bling sur sa partie est, l’artère devient de plus en plus cool et branchée quand on avance vers l’ouest. Des Angelinos aux looks uniques y déambulent devant les innombrables tags, friperies funky et éclectiques, bars et brunchs où il fait bon voir et être vu. Auburn est un restaurant au design minimaliste, mixant influences scandinaves et japonaises. Ici, chaque détail a été conçu sur-mesure, du bar en béton aux poutres apparentes en chêne massif. Si le décor est minimaliste, l’ambiance est chaleureuse. « L’idée était de donner une impression d’intérieur/extérieur et de nature dans la ville, en ouvrant le toit sur le ciel et en laissant le végétal s’épanouir de façon sauvage », explique Eric Bost, chef du restaurant. Comme cet acacia qui semble transpercer le plafond de la pièce principale, donnant l’impression d’une oasis urbaine sous un puits de lumière.
Ancien chef de République mars 2019 son premier restaurant. « il ouvre en
» Eric élabore pour cela des assiettes lisibles, dépouillées à première vue, mais dont les ingrédients sont uniques et les techniques spéciales. « J’aime que l’on retrouve un ingrédient sous différentes formes selon la saison. Un ingrédient de la saison précédente se retrouve ainsi proposé fermenté, préservé, dans une sauce… », explique-t-il. Une dorade rouge crue, dont la peau a été séchée toute une nuit puis brûlée sur le feu, est titillée par un citron caviar fermenté 4 semaines pour plus de mordant, du piment d’Espelette cultivé et séché sur place, le tout enrobé d’une huile de feuille de tagète… Un délice tout en subtilité et en force à la fois. Les desserts sont aussi incontournables, mis en musique par la cheffe pâtissière Dyan Ng qui nous a préparé une tarte fine aux pommes surprenante. De fines pastilles de feuilles de brick croustillantes et une pomme rôtie dans du beurre noir pour une consistance moelleuse sont caressées par une chantilly infusée aux épluchures de pomme, saupoudrée de poudre de fenouil. De la gastronomie californienne de haut vol, mais sans pour autant être intimidante. À l’image de cette ville infiniment excitante qui révèle des trésors cachés sous sa tenue de plage faussement décontractée ■
Originaire de Caroline du Nord, Eric Bost a travaillé en France dans les cuisines du Plaza Athénée, du Crillon et chez Guy Savoy à Las Vegas et à Singapour. En ouvrant Auburn à Los Angeles, Eric souhaite rendre la haute gastronomie californienne accessible, dans une ville connue pour ses restaurants plutôt casual. Ici tout est fait maison, du pain, au fromage en passant par le beurre. La cuisine immense, mélangeant gril aux flammes perpétuelles et pianos à la française, est ouverte sur la salle à manger, une approche démocratique de la gastronomie voulue par Eric.