VIN + OVALIE = VINOVALIE

JACQUES TRANIER

Il était une fois quatre coopératives qui avaient deux solutions : se faire la guerre et risquer de dépérir, ou s'unir pour être plus forts. C'est en optant pour la deuxième que les caves de Rabastens, Técou, Fronton et Côtes d’Olt, dans le Sud-Ouest, ont créé Vinovalie en 2006. Un nom tout trouvé pour un collectif qui s'appuie sur la règle d'or du rugby : le groupe est meilleur que le meilleur du groupe. Un mantra gagnant : en quinze ans, Vinovalie est devenu le premier producteur de vins du Sud-Ouest en rouge et en rosé. Et il a l'ambition d'aller encore plus loin, notamment en développant les volets sociaux et environnementaux. Dès l’an prochain, les 4 000 hectares, cultivés par 400 vignerons, seront tous certifiés HVE3 (le degré supérieur de la Haute qualité environnementale). « C’est tout un travail de groupe pour améliorer l’écologie de la plante et encourager la biodiversité », indique le président, Jacques Tranier. Dans le même esprit, le collectif a créé sur deux hectares un conservatoire de cépages anciens. « Avec de l’ancien, on peut faire très moderne ! En fouillant dans le passé, on espère dénicher quelques pépites, abandonnées à l’époque car elles ne répondaient pas au climat du moment.

Aujourd’hui, la température monte et les degrés de sucre et d’alcool s’envolent. Et on préfère la qualité au volume : le cépage prunelard, peu productif, s’intègre ainsi parfaitement dans nos rouges. »

Dans le même esprit, trois jeunes femmes, les ingénieures Gladys Baudel et Justine Tissandié et l'oenologue Elodie Marsoni, ont développé une gamme de neuf cahors en étudiant un même cépage – le malbec – chez différents coopérateurs, sur 9 terroirs. Très réussie, cette expérience hors normes a attiré l'attention des experts du monde entier. Bravo les filles !

La bouteille à ne pas manquer T3, cahors 2016. Une robe profonde, une palette de fruits noirs, des épices : un très joli cahors. > Une côte de boeuf. > 26 €. En ligne.