Regal

À La Table d’Antoine, on cuisine en famille !

Au coeur d’Ajaccio, cette table respecte au pied de la lettre des fondamenta­ux parfois oubliés : qualité des produits, cuisine très soignée et gourmande, accueil agréable… Pas si fréquent que ça.

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Aujourd’hui, la mode est un peu partout aux serial restaurate­urs, obsédés par les concepts, capables d’inventer un lounge à la sauce asiatique, un comptoir à burgers ou une trattoria à l’italienne… Débauche de moyens pour des tables souvent désincarné­es. La Table d’Antoine, au coeur d’Ajaccio, est l’exact contraire de ces adresses remueuses d’écume. Discrète, pas prétentieu­se, elle s’affirme pourtant comme l’une des valeurs sûres du pavé ajaccien, une véritable maison de confiance, une tendre histoire de famille. Après leur longue carrière de restaurate­urs, sur l’île et le continent, les parents d’Antoine Duffard – le papa en cuisine et la maman en salle – accompagne­nt leur chef de fils depuis l’ouverture en 2017. Une rue pavée, une terrasse de poche, un intérieur chaleureux entre voûtes immaculées, boiseries, et objets de broc’, voilà pour la mise en scène, plutôt agréable et coquette. En cuisine, que ce soit pour la petite partie traiteur ou le restaurant, Antoine s’attache à des principes

revendiqué­s par de nombreux chefs mais pas toujours suivis au pied de la lettre: respect de la saison et du marché, sourcing de matières premières chez de petits producteur­s et fournisseu­rs locaux, et recettes pensées pour les mettre en valeur sans esbroufe mais avec beaucoup de justesse et de gourmandis­e. Mission parfaiteme­nt accomplie !

Un étonnant granité de brocciu

Chez Antoine, on renoue avec le goût, le plaisir d’une cuisson impeccable, d’un jus réduit comme il faut, d’une sauce bien équilibrée. Joliment dressées, les assiettes donnent faim et la dégustatio­n ne les trahit pas. Escortée par de la fregola et arrosée d’un jus légèrement corsé, la lotte, prise dans les filets d’un pêcheur voisin, se révèle à la fois fine et pleine de tempéramen­t. Le brocciu? Antoine l’embarque en dessert, en une sorte de granité en flocons, accompagné de fines tuiles. Contrastes de textures et de températur­es… Et point final d’un moment bien agréable à la table d’une maison rassurante ■

 ?? ?? Antoine Duffard, le chef-patron de la Table d’Antoine, dans le centre-ville d’Ajaccio, est secondé par des gens qu’il connaît très bien, son père en cuisine et sa maman en salle, qui ont fait toute leur carrière dans le monde de la restaurati­on. L’histoire est belle d’autant que le fiston se révèle être un chef de talent, très rigoureux.
Antoine Duffard, le chef-patron de la Table d’Antoine, dans le centre-ville d’Ajaccio, est secondé par des gens qu’il connaît très bien, son père en cuisine et sa maman en salle, qui ont fait toute leur carrière dans le monde de la restaurati­on. L’histoire est belle d’autant que le fiston se révèle être un chef de talent, très rigoureux.

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